10 000 logements de la région Sud ont rejoint le dispositif « Smart Avenir Energie » et fonctionnent désormais grâce à un « mix énergétique » : 50% de leur énergie provient de l’électrique et 50% du gaz. Un dispositif qui permet des économies financières et qui se révèle aussi bénéfique pour la planète.
Le dispositif « Smart Avenir Énergie » a été lancé en février 2017 lors des 3e assises de la Transition Énergétique. Un an après, lors des 4e assises, l’heure est au bilan. Et ce dernier se révèle plutôt bon pour Fabrice Alimi, président du Club Immobilier Marseille Provence, organisateur de l’événement. « 10 000 logements ont rejoint le dispositif, alors que l’on s’était fixé comme objectif d’atteindre les 5 000 ou 6 000 logements », explique-t-il.
Surtout, ce sont les retombées de ce passage au mix énergétique que Fabrice Alimi met en avant : 40 millions de kilowatts libérées, soit l’équivalent énergétique pour faire fonctionner pendant un an 27 000 véhicules électriques. 100 emplois locaux ont aussi émergé en un an, un argument sur lequel Fabrice Alimi s’appuie pour souligner que « la transition énergétique est une filière à part entière, un vrai chaudron d’emplois ».
4e assises de la #TransitionEnergetique – En un an, 10 000 logements ont rejoint le dispositif #SmartAvenirEnergie et fonctionnent grâce au mix énergétique. Soit 40 millions de kWh économisées = l’énergie nécessaire au fonctionnement de 27 000 voitures électriques 🚗🚙 pic.twitter.com/b0Zn9tYqYx
— Made in Marseille (@MadeMarseille) 13 février 2018
Un gaz qui sera « demain » renouvelable
Le mix énergétique, à l’heure actuelle, repose sur un équilibre entre l’électricité qui alimente la consommation dite « captive » des foyers, comme par exemple l’électroménager et la lumière, et le gaz naturel qui fournit l’énergie pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.
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Dans le réseau électrique, l’électricité peut provenir aussi bien de ressources renouvelables comme fossiles. Par contre, du côté du gaz, ce dernier n’est pas encore vert. « Mais c’est pour demain », précise Alain Mille, directeur du développement chez GRDF France. Sur le territoire de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 50 projets de production de gaz vert sont identifiés, dont 15 sont déjà à un stade très avancé. Un gaz renouvelable qui sera produit, par exemple, à partir de la méthanisation agricole ou des émanations dégagées par des centres d’enfouissement d’ordures. Pour rappel, la loi impose que, d’ici 2030, 10% de gaz renouvelable circule dans les réseaux.
Et, tout comme pour l’électricité, il n’y aura pas besoin de construire de nouvelles infrastructures pour acheminer le gaz vert afin de l’utiliser. « Le gaz renouvelable peut être transporté dans les réseaux actuels. Progressivement, le réseau gaz va ainsi se transformer en réseau qui va transporter du gaz classique et du gaz renouvelable », synthétise Alain Mille.
4e Assises #TransitionEnergetique – #AlainMille @GRDF : « il n’y aura pas de réseau spécifique pr le #GazVert. Le réseau gaz va se transformer progressivement en réseau qui va transporter du gaz classique et du gaz vert, comme c’est déjà le cas pr le réseau #électrique » ⚡️♻️ pic.twitter.com/7RG7rbAvWG
— Made in Marseille (@MadeMarseille) 13 février 2018
Un crédit pour inciter à choisir le mix énergétique
Pour les consommateurs, opter pour le mix énergétique permet une réduction de sa facture électrique de l’ordre de 25%, soit environ 350€ libérés par an par logement. Et pour permettre à des ménages d’acquérir plus facilement un logement fonctionnant via le mix énergétique, la Caisse d’Épargne Provence Alpes Corse (CEPAC) lance un crédit spécial « Smart Avenir ».
« On propose un discount de 60 centimes aux personnes qui souhaitent acheter un logement labellisé Smart Avenir, ainsi que d’autres avantages. Par exemple, si notre taux de crédit est à 1,60%, il sera à 1% », met en avant Sébastien Didier, membre du directoire de la CEPAC en charge du réseau métropole, de l’animation et des marchés. « Concrètement, en bénéficiant de ce crédit, un même acquéreur pourra s’offrir 5% de surface supplémentaire avec son budget », ajoute Fabrice Alimi. Un dispositif qui a déjà réussi à séduire le secteur du logement et qui commence aussi à faire des adeptes du côté du tertiaire.
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Par Agathe Perrier