La région Provence Alpes Côte d’Azur va lancer un Plan Climat composé de 100 initiatives répartis en cinq axes : les transports, l’énergie, l’économie, la préservation du territoire et le bien vivre. Objectif préserver l’environnement, l’air, l’alimentation et la qualité de vie des habitants.
Parmi les mesures de ce plan climat, la signature d’un « plan régional santé environnement » qui vise à réduire les expositions environnementales et leurs conséquences sur la santé. Et notamment celles des pesticides, à l’heure où l’utilisation du glyphosate, herbicide controversé, a été renouvelée pour cinq ans par l’Union Européenne. Mais aussi, dans une région particulière sujette à la pollution atmosphérique à cause entre autres des industries et des embouteillages. Le département des Bouches-du-Rhône est d’ailleurs particulièrement exposé aux pollutions urbaines, et notamment la ville de Marseille en raison de ses importants embouteillages.
Pesticides et qualité de l’air font d’ailleurs partie des principales préoccupations des habitants de la région PACA. Pour le savoir, les trois instances en charge de l’élaboration du plan santé environnement, à savoir la région PACA, l’agence régionale de santé (ARS) PACA et la préfecture de la région, ont mis en place un Baromètre Santé Environnement. Elles se sont ensuite appuyées sur les résultats de cet outil pour lister, dans le plan santé environnement, différents objectifs portant notamment sur la qualité de l’air et l’alimentation.
Comment la région PACA agit sur le domaine de la santé ?
Concernant la santé en France, ce sont les agences régionales de santé (ARS) qui sont chargées de piloter en région le système de santé. Les régions n’ont pas de compétences spécifiques dans ce domaine, si ce n’est la mise en œuvre d’un plan régional pour la qualité de l’air.
La région PACA mène toutefois des actions en faveur de la santé comme la mise en place des maisons régionales de la santé pour maintenir le redéploiement d’une médecine de proximité dans des territoires ruraux et alpins ou en déficit d’offre, un « Pass santé » destiné aux jeunes pour leur permettre d’accéder à des prestations médicales ou encore le soutient à des actions de santé publique au travers d’un appel à projets annuel.
Que révèle le baromètre santé environnement 2017 ?
Parmi les sujets qui préoccupent le plus les habitants de la région PACA : les pesticides (93% des personnes interrogées par le baromètre), le monoxyde de carbone (91%), la pollution de l’air extérieur (88%) et l’exposition au soleil (87%). D’autres attirent moins leur attention sans pour autant ne pas les inquiéter du tout, à savoir les antennes de téléphonie mobile (67%), la pollution de l’air intérieur (63) ou la qualité de l’eau du robinet (44%).
Si 92% des habitants de la région PACA pensent que la pollution de l’air extérieur s’aggrave, le baromètre révèle toutefois que, selon les départements, les habitants ne perçoivent pas tous cela comme un risque. 52% des habitants des Bouches-du-Rhône considèrent cette pollution quotidienne comme un risque élevé contre seulement 8% dans les Alpes-de-Haute-Provence et même 6% dans les Hautes-Alpes. Des ressentis qui peuvent s’expliquer par des pollutions différentes selon les territoires : les Bouches-du-Rhône est ainsi particulièrement exposé aux pollutions urbaines et industrielles, respectivement à Marseille et dans la zone autour de l’Étang de Berre.
Le baromètre 2017 se compose également de tout un volet sur l’information des habitants. Ces derniers se considèrent ainsi plutôt bien informés sur des sujets comme l’utilisation des téléphones portables, les maladies transmises par les moustiques ou la pollution de l’air extérieur. En revanche, beaucoup moins sur les perturbateurs endocriniens ou la pollution des sols.
Cet article est bien rédigé et concis. La pollution atmosphérique est une catastrophe pour la société dans laquelle nous vivons. Il est temps de faire quelque chose, notre santé en dépend.