Parmi les 12 filières mises en avant cette semaine à Miami, celles de la santé et du numérique sont fortement susceptibles d’attirer des investisseurs et de créer de l’emploi sur le bassin métropolitain. Car pour doper son économie, Marseille ne manque pas d’arguments et les Américains en ont déjà pris conscience.
Suivez le déplacement de la délégation marseillaise à Miami dans notre série de reportages ⤵
Premier investisseur étranger depuis 3 ans sur notre territoire, les États-Unis seraient-ils partis à la conquête de Marseille ? À tout le moins, cette statistique souligne l’intérêt porté par les Américains à l’écosystème métropolitain, en particulier dans les domaines du numérique et de la santé.
Fructueux et concrets, les ateliers de travail et rencontres autour de ces deux filières, à l’occasion de la mission économique conduite par le maire de Marseille et président de la Métropole Aix-Marseille-Provence Jean-Claude Gaudin qui se termine ce vendredi à Miami, indiquent la pertinence du travail mené par les collectivités avec ses 40 entreprises partenaires : « Notre rôle, c’est de semer pour que nos sociétés récoltent de la visibilité et signent des contrats. Nous sommes condamnés à aller chercher notre développement à l’international », insiste l’adjoint au maire délégué à l’économie. Et Didier Parakian de situer en particulier la place du numérique sur l’échiquier planétaire : « Nous sommes à un tournant de l’histoire et ce n’est pas un hasard si des grands groupes veulent mettre leurs données sur notre territoire. Nous sommes le hub du digital avec 13 câbles sous-marins reliés au monde entier et bientôt un 14e directement vers les États-Unis, avec qui nous nouons de solides liens. On le voit aujourd’hui à Miami et l’amitié que nous entretenons avec Frank McCourt, qui a racheté l’OM, inspire confiance à ses homologues américains. Tout ce travail est effectué dans le but de créer de l’emploi ».
Terre d’excellence médicale, la mission économique s’est aussi déplacée en Floride avec trois éminents représentants de cet incontournable vecteur d’attractivité qu’est la santé : le généticien de l’hôpital de La Timone Nicolas Levy, l’hématologue et cancérologue de l’Institut Paoli-Calmettes Didier Blaize et le responsable du service de chirurgie cardiaque de La Timone Frédéric Collart. Pour ce dernier, le déplacement à Miami représente un atout pour attirer les regards sur le savoir-faire marseillais : « Indéniablement, Marseille est après Paris le deuxième pôle de recherche français avec des domaines de pointe comme l’immunologie, les neurosciences, la cancérologie, l’infectiologie et la cardiologie. Si l’on sait que les Américains ne viendront pas se faire soigner chez nous, leurs sociétés s’intéressent en revanche bien à ce que nous faisons. Avec le Beacon council, l’équivalent de Provence Promotion chez nous, nous avons vu qu’il est en ce sens possible de favoriser l’installation de startups et de sociétés qui développent des produits de la santé ou des médicaments, comme nous le faisons à Luminy ou Château-Gombert. Nous pouvons trouver des convergences ».
Avant même le retour en France et la transformation progressive en contrats des multiples contacts établis ou prolongés avec les entreprises floridiennes, le succès semble être au rendez-vous. Outre la satisfaction du Consul général Clément Leclerc, qui s’est dit « heureux de la visite d’une importante délégation marseillaise avec une forte composante économique », Miami semble déjà intéressée par un déplacement d’une délégation à Marseille : « Ils nous en ont parlé et nous devrions nous revoir pour le match retour, chez nous, en 2018 !», s’est réjoui Didier Parakian. Un signe, s’il en était besoin, que la signature de cet accord est un acte authentique de coopération sur lequel les deux métropoles-soeurs entendent bien continuer à surfer.
Les chiffres de la santé en Provence
- 41000 acteurs
- 2e pôle de recherche scientifique publique
- 113 unités de recherche publique
- 6000 emplois publics
- Plus de 1000 doctorants par an
Le numérique aux avant-postes
- 40 000 salariés
- 7000 entreprises
- 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires
- 13 câbles sous-marins de fibre optique sur les 263 mondiaux
- Première localisation de data centers en France, après Paris avec des entreprises comme Interxion, deuxième plus gros fournisseur au monde de centre de données, Jaguar Networks ou encore Choreus
- Leadership mondial dans la NFC (sans contact) et la sécurité des paiements et des transactions
Communiqué