La RTM a mis en place plusieurs mesures pour lutter contre la fraude au sein de son réseau. La Régie des Transports Métropolitains présentait son programme à la presse ce mercredi 6 septembre. L’objectif : réduire les pertes financières de l’entreprise dues à la fraude, à savoir 23 millions d’euros par an.
« Quelle entreprise accepterait que près d’un quart de ses clients ne la paient pas ? ». C’est le constat dressé par Maxime Tommasini, Président du conseil d’administration de la RTM. Pendant une conférence de presse donnée au siège de la société ce mercredi 6 septembre, il revient sur un chiffre fort. Selon une étude réalisée par l’entreprise, 23,5% des 900.000 voyages effectués chaque jour sur le réseau RTM seraient fraudés, soit 209.000 d’entre eux. La compagnie a donc pris des mesures pour réduire ce chiffre, qui « représente un manque à gagner de 23 millions d’euros par an », toujours selon Maxime Tommasini.
Une incitation financière
« Il faut prendre des mesures tarifaires pour réduire au maximum la tentation de frauder », explique Jean-Pierre Serrus, vice-président de la Métropole Aix-Marseille Provence délégué à la mobilité. Et la première d’entre elles vise les jeunes. « Nous avons constaté qu’un fraudeur sur deux était un homme de moins de 25 ans. Il fallait donc créer un tarif attractif notamment envers les étudiants, et les jeunes en situation précaire », poursuit-il.
Depuis le 1er juin 2017, la RTM propose un abonnement à 9,90€ par mois pour voyager en illimité dans Marseille, destiné aux boursiers et aux jeunes en situation financière d’attribution d’aides publiques. « Ce nouveau tarif, dit de solidarité, leur fera faire 100€ d’économies par an par rapport à l’ancienne offre », s’exclame Maxime Tommasini. Voyager dans toute la ville pour environ 30 centimes par jour: une baisse de prix d’abord là pour inciter à être en règle. « On ne pourra plus dire que le budget transport pèse dans le budget des jeunes », assure le vice-président de la Métropole.
Si la RTM propose désormais des tarifs plus avantageux pour pousser à s’acquitter de son titre de transport, l’entreprise veut également dissuader les fraudeurs grâce à des sanctions plus lourdes. « Si un usager est contrôlé et qu’il n’a pas de titre de transport, il devra payer une amende de 100€ », annonce Pierre Durand, directeur d’exploitation de la RTM. « On a choisi de baisser le tarif à 5€ pour un simple oubli de validation, mais il faut être très répressif concernant ceux qui choisissent de frauder », argumente Pierre Reboud, Directeur Général de la Régie des Transports Métropolitains. Il est aussi question améliorer les moyens de paiement de ces amendes, à savoir « ajouter la possibilité de la payer directement sur place par carte bancaire, ou par internet », comme le précise ensuite Pierre Reboud.
Entretenir les installations pour plus d’efficacité
Ceci s’inscrit d’ailleurs dans une plus large démarche de la RTM, à savoir améliorer ses propres services. « Il y a tout un travail à faire sur la fiabilité du matériel de vente, sa maintenance, et sa remise en marche rapide », affirme le Directeur Général de l’entreprise. « Il faut également améliorer le contrôle d’accès aux transports, histoire qu’un portique ne reste pas ouvert indéfiniment, et accentuer le travail des contrôleurs ».
La compagnie va d’ailleurs procéder à des intenses opérations de contrôles dans les prochains mois, cibler les arrêts les plus touchés par la fraude, notamment Castellane et St-Charles pour le métro.
« Si la majorité de ces fraudeurs ne transgressent les règles qu’occasionnellement, il faut lutter contre les « fraudeurs professionnels » », s’exclame Pierre Reboud. Ici, le DG de la RTM vise notamment les usagers déclarant ne pas avoir leur carte d’identité sur eux, qui représenteraient « presqu’un tiers des contrôlés en situation illicite » selon lui. « La loi Savary facilite l’identification des contrevenants. Il faut travailler en collaboration avec les pouvoirs publics pour traquer ces gens-là, et leur faire payer une amende ensuite », insiste-t-il.
Avant la sanction, la sensibilisation
Pour éviter d’en arriver à des mesures aussi drastiques, la RTM a décidé d’également agir « en amont ». « Nous mettons en place des opérations pour dissuader les fraudeurs, mais également d’autres pour sensibiliser, notamment les lycées », déclare Pierre Durand. « En plus des « opérations gilets rouges », qui informent les utilisateurs concernant nos tarifs, nous allons avoir une présence dans les lycées pour parler aux plus jeunes. On réalisera d’ailleurs une campagne de communication avec les lycéens de Saint-Exupéry, il est important qu’ils s’investissent ».
Tout un travail pour inverser une tendance : celle de la hausse constante de la fraude sur le réseau depuis 2009, qui a augmenté de 3,9% par rapport à 2009.
Moins de 10 euros par mois en solidarité pour les jeunes me semble raisonnable. Cela dit, ils ne paieront pas plus pour autant : soit on fraude, soit on ne fraude pas…
Mais pourquoi ne pas étendre ce tarif aux bénéficiaires des minima sociaux, pénalisés par la non-gratuité sans doute à cause de la masse des fraudeurs. Même à moitié prix, c’est bien trop cher ! Donc, je marche, ou reste chez moi, vu que je ne fraude pas… En revanche, à 10 euros /mois, j’achète au lieu de mendier vainement auprès du Conseil départemental !
Les bénéficiaires des minimas sociaux ont la gratuité depuis belle lurette.
Par contre les « jeunes » même à 1 centime par mois ils frauderont encore vu que pour eux c’est un jeu et une fierté de frauder. Celui qui paie se fait traiter de lopette par ses camarades.
Rectificatif : en tout cas, les bénéficiaires du RSA, dont je suis n’ont plus » la gratuité depuis belle lurette », justement !
Bonjour, quel agents de sécurité, c’est comme signaler les objets suspect au personnel RTM. Quel Personnel, ha oui l’annonce est en plusieurs langues, je kiffe un max!!.
Quel Agents de sécurités ?.