Découvrez, dans cette fiche métier, quelles sont les études et formations à faire ainsi que les compétences et qualités à avoir pour devenir bruiteur. Avec le témoignage de Claire André, bruiteuse chez Lylo Media Group basé à Paris.

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Il est un peu l’artisan du son dans le milieu du cinéma. Le bruiteur a pour mission, à l’aide des innombrables objets qu’il possède, de créer ou de recréer l’atmosphère qui entoure les acteurs et figurants. Dérapage, mouche, tir de revolver, bruits de pas… Le bruiteur va user de talents artistiques pour façonner tout ce qui n’est pas capté par le micro au moment de l’enregistrement, avec des objets parfois complètement différents de ce qu’ils imitent.

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Boîte à outils du bruiteur © DR

« Je ne passe jamais deux fois la même journée, chaque projet est différent et je prends beaucoup de plaisir à fabriquer des sons nouveaux à chaque fois », Claire André, bruiteuse chez Lylo Media Group.

Études et formations

« On devient bruiteur en étant assistant bruiteur pendant plusieurs années », résume Claire André. Pour cette profession, il n’y a pas d’études adaptées. C’est un travail de pratique qui s’apprend sur le tas auprès d’un autre bruiteur qui formera aux diverses techniques.

La recherche d’un formateur et, surtout, trouver de réels débouchés peuvent s’avérer compliqué. « Nous sommes déjà nombreux pour le nombre de projets à bruiter, et le travail à tendance à partir à l’étranger », explique Claire André.

Compétences

Pour être bruiteur, il faut être très créatif et imaginatif au niveau de la création du son. Un autre critère principal pour la réalisation des bruitages : avoir une bonne oreille. « Il faut aussi avoir une très bonne mémoire des sons et être réactif, notamment pour être synchrone à l’image lors des enregistrements », ajoute Claire André.

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L’interview

Travailler en Provence a rencontré Claire André, titulaire d’un Bac S-SVT qui a ensuite bifurqué vers des études dans le milieu du cinéma, en commençant par un cursus de Technicien Supérieur en Audiovisuel puis par un Master Pro Didactique de l’image. Aujourd’hui bruiteuse, elle a déjà pu participer à plus de 20 projets.

, Fiche-métier – Bruiteur/bruiteuse, créateur de son, Made in Marseille Travailler en Provence – Bonjour Claire. Tout d’abord, qu’est-ce qui vous a amené à faire le métier de bruiteuse ?

Claire André – Je souhaitais travailler dans le son et c’est en regardant le making-of d’un film d’animation que j’ai découvert le métier de bruiteur. Fascinée, j’ai fait un stage avec un bruiteur et j’ai su que c’était ce que je voulais faire comme métier.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les étapes de (re)création de son ?

Tout commence par l’image. Le bruitage c’est faire du sur mesure, il faut donc bien analyser l’image : la nature de son à créer (pas, pose de verre, eau…), son mouvement, son intensité… Puis on va chercher dans nos valises le ou les objet(s) dont on a besoin pour faire le son et on enregistre de façon synchrone le son sur l’image.

Quand on a un son un peu original à créer, comme c’est souvent le cas dans l’animation, on ne sait pas forcément tout de suite quel objet utiliser. Il faut donc chercher le son, l’imaginer puis le construire avec des objets.

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De combien d’objets disposez-vous justement pour cela ? 

Je ne pourrai pas dire combien j’ai d’objets, il y en a beaucoup trop, ça se compterait en centaines, voire en milliers pour certains bruiteurs très équipés !J’ai, pour ma part, une vingtaine de valises pleines d’objets en tous genres, ce qui n’est pas beaucoup.

L’un de mes objets les plus improbables est une paire de coquilles Saint-Jacques qui me permet de faire des claquements de dents cartoon !

Existe-t-il mille et une manières de reproduire le même son ?

Il y a plusieurs façons de faire un même son oui, cela dépend du bruiteur, de ses idées et de son analyse de l’image. Je peux aussi avoir plusieurs idées pour un même son, je fais alors plusieurs enregistrements puis je fais un choix ou je laisse ce choix au réalisateur.

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Qu’est-ce que vous aimez le plus dans le métier de bruiteur ?

Je ne passe jamais deux fois la même journée, chaque projet est différent et je prends beaucoup de plaisir à fabriquer des sons nouveaux à chaque fois. C’est un métier très enrichissant et créatif.

Et, au contraire, qu’est-ce que vous aimez le moins ?

Porter les valises de studio en studio. En début et fin de projet il faut déplacer les valises, c’est la partie manutention du métier qui n’est pas très plaisante.

Une anecdote à raconter ?

Je regardais Oggy et les Cafards quand j’étais au collège et j’ai la chance de travailler sur cette série aujourd’hui !

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