La région Provence-Alpes-Côte d’Azur vient de voter, vendredi 17 mars 2017, le recours à l’agriculture de proximité dit « circuit court », comprenez sans passer par des revendeurs intermédiaires, pour fournir notamment les cantines des lycées de PACA. L’objectif est d’atteindre 50% de produits issus de l’agriculture régionale dans les repas des lycéens.
La Région PACA veut développer les « circuits-courts et de proximité » en matière d’agriculture
Le « circuit court » est un mode de commercialisation des produits agricoles permettant soit la vente directe du producteur au consommateur ou la vente indirecte avec un seul intermédiaire répondant à certains critères de proximité. Ce système a un impact économique pour le producteur, qui récupère ainsi généralement de 80 à 100% du prix de vente de son produit. C’est un impact également positif pour le consommateur qui en général tend de plus en plus vers des produits agricoles de qualité et respectueux de l’environnement.
C’est un phénomène qui se développe depuis plusieurs années dans les autres régions, notamment avec le mouvement du « locavorisme » qui prône la consommation de nourriture produite dans un rayon allant de 100 à 250 kilomètres maximum autour de son domicile.
Approvisionner en priorité les lycées de la région
La Région a en outre adopté un programme permettant d’approvisionner les lieux de restauration dits « hors-domicile » et notamment la restauration des lycées. Elle souhaite atteindre également un objectif de 50% de produits issus de l’agriculture régionale introduits dans les repas des lycéens. Cette proposition sera expérimentée dès cette année, dans plusieurs lycées de la région.
Christian Estrosi réalise en partie l’une de ses promesses de campagne lors des élections régionales de 2015. En effet, il avait promis la création de 200 points de vente directe et pour « une alimentation saine pour nos lycéens », et un approvisionnement pour toutes les cantines chez des producteurs locaux.
De manière générale, cette volonté de faire appel au circuit court dans les établissements scolaires n’est pas un cas isolé en France. Entre autres, le Conseil régional des Hauts de France qui souhaitait en octobre 2016 « 70 % de produits locaux d’ici à 2021 dont 10 % en bio » dans la restauration scolaire de sa région.