L’Apec a lancé une opération inédite de parrainage baptisée « SésÂme Jeunes Talents » en septembre 2016. Pendant six mois, une trentaine de parrains et marraines expérimentés issus du monde de l’entreprise dans la région vont aider 31 jeunes diplômés habitant les quartiers prioritaires de la politique de la ville à s’insérer dans le monde du travail.
Parmi eux, Céline Argenti Dubourget, directrice du service aux partenaires au sein de la CAF des Bouches-du-Rhône. Dans le cadre de l’opération SésÂme, elle a pris sous son aile Amanda Azmi, une jeune marseillaise à la recherche d’un emploi d’anthropologue. (Retrouvez son CV en ligne ici)
Pour tout savoir sur l’opération SésÂme
Retrouver espoir et motivation
Si aujourd’hui Amanda est en recherche d’emploi, ce n’a pas toujours été le cas depuis la fin de ses études. La jeune femme, diplômée en juin 2014 d’un bac+5 en anthropologie, a été embauchée dès le mois de septembre qui a suivi. Malheureusement, pas en tant qu’anthropologue mais comme technicienne de laboratoire, un poste où l’offre est abondante, mais qui correspond à un niveau bac+2.
« Grâce au BTS qu’elle a obtenu, Amanda sait qu’elle peut trouver un emploi. Mais aujourd’hui, elle s’est fixé comme objectif de ne pas céder à la facilité et de trouver un poste correspondant à son niveau d’études et à ce qu’elle a appris », explique Céline. C’est là que les difficultés commencent pour Amanda.
En premier lieu, car les postes d’anthropologues ne sont pas nombreux, que ce soit en France comme à l’étranger, mais pas seulement. « Quand je me suis mise à chercher du travail, je me suis rendu compte que je ne savais pas comment faire. J’étais complètement déboussolée ! Alors lorsque j’ai commencé l’opération SésÂme, j’avais perdu toute motivation de trouver un poste d’anthropologue », confie Amanda.
Bénéficier d’un regard extérieur
Céline est immédiatement intervenue en accompagnant sa filleule sur les démarches à suivre dans sa recherche d’emploi et comment préparer ses candidatures. Les deux jeunes femmes ont mis en place des rendez-vous physiques mensuels et échangent régulièrement par mail ou par message entre chacun d’entre eux. « L’idée est qu’Amanda sache qu’elle a quelqu’un d’autre en dehors de sa famille et de ses amis. De par mon expérience, je sais comment cela fonctionne de chercher un emploi donc je peux lui apporter un regard différent de celui de ses proches », met en avant Céline.
Depuis que l’opération SésÂme a commencé, Amanda, elle, a retrouvé sa motivation pour atteindre son objectif professionnel. « C’est mon année ! » scande-t-elle tel un slogan. « Travailler avec Céline m’a redonné confiance et m’a fait voir mes erreurs. Grâce à elle, j’ai changé toute ma démarche, chose à laquelle je n’aurais pas pensé seule », ajoute la filleule. Sa marraine, de son côté, aime l’aspect transmission de cette opération. « Par expérience, je sais que l’on fait des erreurs dans son parcours lorsque « l’on ne sait pas ». C’est pourquoi j’ai accepté de participer : pour apporter des réponses à Amanda afin d’essayer qu’elle ne fasse pas d’erreurs », souligne-t-elle.
Objectif : être bien dans son métier
Si l’objectif principal d’Amanda et de Céline est de faire en sorte que la jeune marseillaise trouve un emploi d’anthropologue, les deux femmes travaillent également sur un plan B. Elles ont ainsi déjà relevé les centres d’intérêt et points forts de la filleule pour l’orienter, si besoin est, vers un autre métier qui pourrait lui correspondre. « L’enjeu est de définir ensemble une stratégie de projection de vie afin qu’Amanda soit bien dans son futur métier, quel qu’il soit », précise Céline.
Le chemin ne va pas être facile pour Amanda, mais la jeune femme sait qu’elle peut compter sur le soutien de sa marraine tout au long de ces six mois d’accompagnement. Nul doute qu’elles resteront en contact une fois l’opération terminée, puisque marraine et filleule ont déjà découvert des similitudes dans leurs vies respectives et ont également développé une belle affinité.
Publireportage