Les habitants de la métropole Aix-Marseille-Provence en quête d’identité commune ? C’est la réponse qu’essaye d’apporter l’Agam, agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise, avec une vidéo de 20 minutes qui aborde certaines thématiques de la métropole : le transport, le cadre de vie ou les équipements de loisirs… L’objectif est de savoir si l’on fait tous partie d’un territoire qui doit fonctionner ensemble, d’un seul bloc, tout en gardant les identités communales très marquées dans le Sud et comment on met tout ça en place pour réussir. 

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Cette question est très importante, car l’on sait que Marseille et les communes alentours ont du mal à se décider sur le « pouvoir » attribué à cette future métropole. Cela fait bientôt 40 ans que la plupart des grandes autres agglomérations françaises bénéficient d’une structure administrative commune, à Lyon par exemple, la ville, la communauté urbaine et le département du Rhône sont une entité très homogène et ça marche.

Les attentes des habitants de la future métropole, par Yacinne Zerouki et David Hericotte

La difficulté de s’accorder à vivre ensemble, à partager nos modes de vies et nos intérêts réside dans le bon équilibre entre une gouvernance à l’échelle des 90 communes de la métropole tout en gardant une certaine marge de manœuvre au niveau communal. Parce que les maires veulent garder une certaine autonomie, notamment en matière d’urbanisme et dans l’élaboration des PLU. 

En témoigne, le vote contre le projet de loi sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRE) du président de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole, Guy Teissier, hier. L’élu UMP, ancien président d’Euroméditerranée, a expliqué «Je ne conçois pas une métropole qui oppose les uns aux autres parce qu’elle se montre incapable de les rassembler. Je crois en une métropole qui nous respecte et nous ressemble, seule condition de l’émergence d’une ambition collective». Selon lui, la loi doit garantir les ressources des communes, donner aux territoires les moyens de continuer d’assurer une qualité du service public, éviter des hausses d’impôts non maîtrisées, ne pas imposer de projet métropolitain qui impacterait fortement une commune sans l’avis de son conseil municipal, et enfin permettre aux élus de travailler dans de bonnes conditions.

Dans les faits, d’après la loi adoptée en partie hier à l’Assemblé Nationale, une commune pourra s’opposer aux dispositions du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) la concernant, sauf si une majorité des deux tiers du conseil de la métropole le vote.

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