Emmanuel Macron devrait se rendre à Marseille le lundi 15 décembre dans le cadre de la mobilisation de l’État contre le narcotrafic.

Le président de la République, Emmanuel Macron, est attendu à Marseille le 15 décembre entouré du ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, et du Garde des Sceaux, Gérald Darmanin. Sa visite annoncée depuis la mi-novembre a été confirmée par le nouveau Préfet de région, Jacques Witkowski, le 1er décembre.

Le point de bascule

Ces dernières semaines, Marseille a été le théâtre d’une multiplication de faits graves sur fond de narcotrafic : règlements de comptes, intimidations et assassinats, en particulier l’affaire tragique du meurtre de Mehdi Kessaci, frère d’Amine Kessaci, militant engagé dans la lutte contre les trafics de stupéfiants.

Un climat d’insécurité et de tension qui a poussé le gouvernement à qualifier ce meurtre de « crime d’intimidation » qui constituait « un point de bascule ».

À cette affaire s’est ajoutée la fermeture temporaire du site d’Orange à Saint-Mauront (3e), décision rare pour une entreprise de cette envergure. En cause : des incidents survenus à proximité, sur fond de rivalités entre groupes criminels, qui ont conduit la direction à suspendre l’activité pour garantir la sécurité des salariés.

Réaffirmer l’autorité de l’État

Dans ce contexte, l’État a nommé un nouveau préfet des Bouches-du-Rhône : Jacques Witkowski, ancien haut responsable de la sécurité civile, dont la nomination a été présentée comme le signe d’un changement de méthode.

Dès son arrivée, il a insisté sur une approche qu’il décrit comme une « férocité républicaine », formule assumée, censée illustrer l’intensification de la pression sur les réseaux criminels. Pour cela, l’État développe la coordination entre les services de justice, d’enquête et les forces de l’ordre sur le terrain.

Après la visite de ses deux ministres le 20 novembre, le déplacement d’Emmanuel Macron à Marseille devrait être l’occasion d’une série d’entretiens avec les élus locaux, les forces de l’ordre, des magistrats mais aussi des représentants d’associations et de collectifs citoyens.

Bouton retour en haut de la page