La 7ᵉ édition de la Convention des maires de Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est déroulée ce jeudi à Aix-en-Provence en présence de Gérard Larcher. La Région Sud y a annoncé son ambition d’accélérer la décentralisation.
Plus de 400 maires et des centaines de représentants des collectivités locales venus de toute la région se sont réunis ce jeudi 27 novembre à Aix-en-Provence pour la 7ᵉ Convention des maires organisée par la Région Sud. Avec pour invité d’honneur Gérard Larcher (LR), le président du Sénat.
Les 1000 participants ont profité de la tribune qui leur a été offerte pour faire passer un message à l’État. Ils réclament « plus d’autonomie pour les territoires » dans un contexte national peuplé d’incertitudes et d’instabilité.
En finir avec le sentiment d’impuissance
Pour les élus locaux, « il y a un sentiment d’impuissance avec une volonté d’action très importante » selon Renaud Muselier (Renaissance), président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais il y a surtout « les injonctions contradictoires de l’État qui obligent les maires à répondre à des normes environnementales, des injonctions d’aménagement du territoire, de développement économique… ».
C’est ce sentiment de blocage qui « crée un sentiment de rejet de l’élu local », poursuit l’élu interrogé en marge de l’événement. Pourtant, ce sont bien les maires et les présidents d’intercommunalités qui sont en première ligne. « Le maire est au contact direct, donc c’est celui qui sait », balaye le patron de la Région, énumérant tour à tour « l’organisation des mariages, le ramassage des poubelles, l’aménagement de pistes cyclables… ».
Redonner de la latitude et du pouvoir aux territoires
Mais « nous sommes prêts à proposer, à réorganiser, à simplifier, poursuit Renaud Muselier qui milite pour un véritable fédéralisme à la française. Si l’État veut décentraliser, la Région Sud sera en première ligne ».
Sa collectivité a en effet proposé ce jeudi de porter un texte avec le Sénat « pour une vraie décentralisation », aux côtés de Gérard Larcher, qui défend lui aussi le rôle des collectivités locales. « Les maires sont les piliers de la République. Ils sont de vrais pôles de stabilité. Les maires sont en première ligne, ils fournissent les services publics du quotidien », a rappelé le président du Sénat.
Dans le détail, ce nouvel acte de décentralisation reposerait sur plusieurs piliers comme un État recentré sur ses missions régaliennes, la suppression des doublons avec les collectivités locales, notamment pour les aides aux entreprises et la préservation de l’environnement, ou encore donner plus de responsabilités aux collectivités.
Renaud Muselier souhaite désormais imposer « un choc de confiance », martelant comme à son habitude que lorsque « les élus locaux travaillent ensemble, les territoires avancent ».