Vidéo | À Vauban, le couvent de la Cômerie s’ouvre peu à peu aux habitants

Au cœur du parc des Sœurs Franciscaines, l’ancien couvent de la Cômerie rouvre ses portes sous l’impulsion de la Ville de Marseille et de la mairie de secteur, qui ont chargé l’association Yes We Camp d’en faire un lieu culturel participatif ouvert sur le quartier de Vauban. Ce nouveau tiers-lieu sera officiellement inauguré le 22 novembre prochain.

Au sommet de la rue Breteuil, à l’abri des pins du parc des Sœurs Franciscaines, le couvent de la Cômerie renaît. Longtemps fermé au public, cet ancien lieu de vie religieuse entame une réouverture progressive orchestrée par l’association Yes We Camp, spécialiste des occupations temporaires, sous l’impulsion de la mairie des 6^e et 8^e arrondissements. L’objectif : en faire un lieu culturel vivant, ouvert sur le quartier de Vauban et ses habitants.

Après le rachat du bâtiment par la Ville de Marseille en 2019, elle l’a « mis à disposition de l’association Actoral, qui y produit des résidences artistiques et de la programmation culturelle, explique Suzanne Laquerre, cheffe de projet chez Yes We Camp. Nous avons rejoint l’aventure pour y développer des activités et ouvrir ce beau bâtiment aux voisines et voisins du quartier ».

Une programmation autour du bien-être

Depuis cet été, une buvette installée en plein air accueille les visiteurs du mercredi au vendredi, de 16h à 21h. L’endroit, simple et convivial, surplombe une aire de jeux pour enfants et propose désormais un service de restauration le midi.

À l’intérieur, le rez-de-chaussée est désormais accessible, avec un bar, une grande cuisine solidaire et des salles destinées à accueillir des ateliers et des animations autour du bien-être. Yoga, céramique, cuisine, jeux de société ou banquets partagés… la programmation se veut participative et évolutive.

« L’idée, c’est de co-construire avec toutes les personnes qui le souhaitent la programmation du site, autour de la culture et de l’accès à la culture », précise Cécile Baranger, co-coordinatrice du projet.

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Décider avec les habitants

Pour cela, un comité de programmation public a été mis en place, réunissant des habitants, des associations du quartier, des représentants de la mairie de secteur, d’Actoral et de Yes We Camp. Cette gouvernance partagée doit permettre d’expérimenter de nouveaux usages dans ce bâtiment de 3 000 m², dont la réouverture complète s’étendra jusqu’en 2026.

À cette date, les étages pourront accueillir 80 associations, des entreprises de l’économie sociale et solidaire, et des artistes en résidence. Deux compagnies de danse, Shonen et Gat and Co, y travaillent déjà. Une façon concrète d’amorcer la mixité des usages que défend Yes We Camp, dans la lignée de ses autres projets comme Coco Velten ou Foresta.

En attendant, la Cômerie se prépare à fêter son inauguration officielle le 22 novembre prochain, avec une journée festive de 11h à minuit mêlant fanfare, repas solidaires, scène ouverte, danses collectives et concerts. « D’ici quelques années, j’espère que la Cômerie sera un lieu culturel vivant, ancré dans son quartier, où chaque personne se sentira la possibilité de participer au projet », confie Cécile Baranger.