Sous Notre-Dame de la Garde, la Villa Saint-Louis proposera dix appartements à des personnes porteuses de handicap et des personnes valides. Objectif : créer un lieu de vie solidaire et inclusif au dessus d’un restaurant d’insertion et d’un jardin partagé.

C’est la carte postale de Marseille : Notre-Dame de la Garde qui surplombe un quartier haut perché, composé de bâtisses anciennes et d’îlots de verdure. Au-delà de la vue et du symbole, un nouveau projet veut insuffler encore un encore plus de sens à ce secteur. Un grand tiers lieu inclusif et ouvert au quartier.

Au pied de la Bonne Mère, en haut de la rue Vauvenargues, le n°64 était détenu jusqu’en 2019 par la congrégation des sœurs Immaculée de Marie jusqu’en 2019. Avant qu’elles n’en fassent don à l’Institut régional des sourds et aveugles de Marseille, l’IRSAM. Cette association reconnue d’utilité publique accompagne des personnes en situation de handicap, majoritairement des déficiences sensorielles, dans toute la France.

« On a travaillé et réfléchi durant des années pour élaborer ce projet », retrace Julie Giraud, directrice d’établissements médicaux-sociaux, et pilote de cette opération. « On a abouti à cette idée de tiers-lieu inclusif ouvert sur son quartier. À la fois un habitat solidaire pour les personnes qu’on accompagne et les valides, et un lieu de vie sociale et d’insertion professionnelle ».

valides, Au pied de la Bonne Mère, une grande coloc’ inclusive entre valides et porteurs de handicap, Made in Marseille
Emplacement de la Villa Saint-Louis.

10 appartements neufs pour un voisinage social et partagé

Après un an de chantier mené par AI PROJECT architecture, et un budget qui avoisine les 2,5 millions d’euros, les travaux touchent à leur fin pour une livraison début 2026.

Côté pile, dans les étages, le programme immobilier inclusif porte le nom de code « Villa Saint-Louis ». Il se compose de 10 appartements flambants neufs. « Trois sont réservés pour des personnes porteuses de handicap, et sept pour des personnes valides, décrit Julie Giraud. L’objectif est de créer une vie de voisinage autour de l’entraide, de la convivialité et du partage ».

Petits coups de main, temps d’échanges, activités communes… Une « charte de vie sociale et partagée » doit garantir une dynamique sociale, notamment pour faciliter le quotidien des personnes porteuses de handicap. Les locataires valides bénéficieront de loyers encadrés, « autour de 20% moins chers que le marché », précise la porteuse du projet.

Un resto inclusif au pied de Notre-Dame de la Garde

Côté face, le rez-de-chaussée du bâtiment accueillera des activités sociales et professionnelles ouvertes sur le quartier. « Pour créer de la vie et des liens avec le voisinage et les visiteurs ». D’abord « un restaurant ouvert le midi, plutôt axé sur les snacking, la restauration rapide, pour les voisins comme les touristes ».

Ce lieu de restauration sera inclusif et social. L’Irsam emploiera des personnes porteuses de handicap, à la manière du Train’Inc Café à Niolon, ou du Café Joyeux. Une boutique de proximité doit également proposer des produits locaux provenant d’établissements et services d’accompagnement par le travail (Esat).

Enfin, de grandes salles composant un large espace du rez-de-chaussée accueilleront des séminaires, réunions ou afterworks. Sans oublier le grand jardin « en restanques » au pied de la bâtisse. Un jardin partagé, animé, et cultivé par les résidents de la Villa Saint-Louis comme les adhérents de l’Irsam. Le tout, sous le regard bienveillant de la Bonne Mère.

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