Le festival du documentaire et du reportage méditerranéen revient pour sa 29e édition. Du 29 novembre au 6 décembre, 25 films sont projetés gratuitement à Marseille.
Depuis 1994, le PriMed (Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen), met en lumière des documentaires qui s’intéressent au pourtour de la Grande Bleue. Organisé par le CMCA (Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle), il invite le public à découvrir sous tous les angles différents pays et différentes cultures.
Du 29 novembre au 6 décembre, le festival proposera 25 projections gratuites, ainsi que des échanges et débats autour de l’interculturalité méditerranéenne.
Un festival audiovisuel ancré dans le réel
Pour son édition 2025, PriMed a reçu 548 films candidats. Parmi eux, le comité de sélection en a retenu 25 pour concourir dans les catégories principales. Une sélection « lourde et chargée », selon Valérie Gerbault, déléguée générale du CMCA, qui y voit « un regard incisif sur la Méditerranée », permis par la force du documentaire et son temps d’observation long.
Cette année, le festival met à l’honneur cinq thèmes : Enjeux méditerranéens, Mémoire de la Méditerranée, Art, culture et société, Première œuvre et Court méditerranéen – Prix du public. À travers ces sélections, PriMed aborde des enjeux actuels, sans « prétendre offrir de solutions » mais en cherchant à favoriser le dialogue.
L’actualité à l’écran
Cette édition du PriMed festival aborde les problématiques méditerranéennes actuelles. Conflits, mouvements sociaux, culturels et sociétaux, la jeunesse, mais aussi les crises environnementales.
Le conflit israélo-palestinien figure parmi les sujets incontournables du moment. Ainsi le documentaire « Life and Death in Gaza » réalisé par Natasha Cox, fait partie de la sélection. Entre octobre 2023 et octobre 2024, une famille filme son quotidien en Palestine. L’Alcazar projettera ce témoignage intime le 6 décembre à 16h50.
Autre film mis en avant par le festival : « La promesse d’Imane » de Nadia Zouaoui, présenté le même jour à 13h. Il documente le combat d’Imane Chibane, jeune activiste féministe algérienne retrouvée morte dans son appartement en 2019. Selon Valérie Gerbault, ce type d’œuvre peut « permettre aux jeunes spectateurs de libérer des émotions et de partager leurs propres expériences », notamment lorsqu’elle aborde les violences sexuelles.
La jeunesse au cœur du projet
Les jeunes font partie inhérente du PriMed : plus de 1 700 élèves participent cette année au festival. Jusqu’en Égypte, notamment, avec une séries de conférences pour des étudiants de plusieurs villes.
Les jeunes ont pu rencontrer des réalisateurs lors de masterclasses pour comprendre comment fonctionne la création de documentaires. Le festival encourage la jeunesse à s’emparer des outils démocratiques, en votant par exemple pour élire leur meilleur film. Mais aussi à développer la créativité en réalisant des courts-métrages de 2 minutes sur smartphone.
Remise des prix le 5 décembre à l’Artplexe
Le PriMed festival se positionne comme un outil de lutte contre « le racisme et l’exclusion », par l’installation du dialogue interculturel. Différents partenariats lui permettent d’exister. La Région Sud est un des principaux soutiens malgré un contexte budgétaire plus contraint ayant conduit à une baisse de subventions.
Le 5 décembre, à 16h30, le cinéma Artplexe Canebière accueillera la cérémonie de remise des prix, ouverte au public. Douze récompenses seront attribuées, dont trois prix de diffusion remis par les chaînes 2M (Maroc), France 3 Corse ViaStella et Rai 3 (Italie).