Le Congrès national du bâtiment durable a lieu du 14 au 16 septembre 2016, à la Villa Méditerranée. Débats, ateliers et visites rythmeront ces rencontres dont l’objectif est de tout mettre en œuvre pour que nos bâtiments restent confortables malgré le dérèglement climatique.
Le thème de cette 5e édition est « Vivre avec les climats : de la canicule aux grands froids ».
Le programme des trois jours en détail ici
Interview de Daniel Fauré, organisateur du 5e Congrès National du Bâtiment Durable à Marseille.
« 21 juillet dernier : la Nasa et l’Université de Columbia annoncent que les 6 premiers mois de l’année 2016 ont été les plus chauds de tous les temps ! Que faire de ces 0,8°C supplémentaires enregistrés en moyenne sur la planète ? Ils se traduisent selon les endroits par des pics de température allant de 3 à 10°C. La terre est malade et il n’est pas absurde de se référer au serment d’Hippocrate pour la soigner : Primum non nocere, d’abord ne pas nuire. C’est l’objectif de la COP 21 qui vise à réduire notre consommation d’énergie et cesser d’augmenter les émissions de CO2 sans quoi la température moyenne du globe augmenterait encore d’au moins 1,5°C.
Ensuite, contraria contrarius, soigner le mal par son contraire : en ce moment, le mal, ce sont des logements et des bureaux en surchauffe l’été (et parfois trop froids l’hiver). La panoplie des professionnels du bâtiment va donc devoir s’enrichir d’outils pour apporter un meilleur confort thermique. Et si le mot « confort » est parfois considéré comme un luxe, les canicules presque annuelles nous montrent que la recherche d’une baisse des températures dans les bâtiments l’été n’est plus une option : c’est désormais une obligation pour limiter les recours à la climatisation – source d’émissions de CO2 – tout en assurant confort et santé des occupants.
Le thème du 5è Congrès National du bâtiment durable coulait donc de source : « vivre avec les climats, de la canicule aux grands froids ». A la fin de ces 3 jours d’ateliers, visites et conférences, il est évident que les 400 professionnels qui se seront déplacés ne construiront plus de la même manière. »