Pour la rentrée des lycées à Marseille, le président de Région Renaud Muselier a choisi le lycée Marseilleveyre au sud de la ville. Un établissement d’excellence, qui jouit désormais d’une piscine flambant neuve.
Après le maire Benoît Payan (DVG) dans les écoles en début de semaine, la présidente du Département Martine Vassal (DVD) dans les collèges jeudi, c’est au tour du président de Région, Renaud Muselier (Renaissance) de faire sa rentrée scolaire à Marseille. La dernière des différents élus avant les municipales de 2026.
Ce vendredi 5 septembre, le chef de l’exécutif régional, en charge des lycées, a choisi ce qui est certainement le plus bel établissement de la ville : Marseilleveyre, tout au sud de la commune (8e). Une cité scolaire de 2 400 élèves, du collège au lycée, proposant de nombreuses sections d’excellence, internationales, artistiques ou sportives.
Au pied du massif des calanques, elle s’étend « sur 14 hectares en pleine nature », rappelle le nouveau proviseur, Robert Ciampi-Faggianelli (référent local du parti d’Édouard Philippe, Horizons).
Une grande rénovation à 57 millions d’euros
Même si l’établissement de 80 ans nécessite des rénovations. Un chantier d’ampleur qui doit débuter en 2026. Il portera en grande partie sur la rénovation énergétique, « qui permettrait de réduire la facture annuelle de 700 000 € de moitié », note un représentant des parents d’élèves.
La Région Sud prévoit « une enveloppe totale de 57 millions d’euros environ », pour l’ensemble de l’opération, lance Renaud Muselier. Pour l’heure, des premières interventions, en cours ou à venir, ont permis de réhabiliter les CDI, des salles de vie scolaire, foyers, salles de sciences.
Une piscine flambant neuve pour les lycéens et les assos sportives
Mais la grande vitrine de cette opération reste la piscine de l’établissement. Le seul de Marseille à disposer d’un tel bassin, et un des rares de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais l’équipement était fermé depuis près de 10 ans. « Depuis que je suis en sixième, on me parle de sa rénovation », confie un terminale.
C’est chose faite, après un chantier de 2,15 millions d’euros. La Région et le Département en ont financé la moitié chacun, pour cette cité scolaire sous gestion des deux institutions (collège et lycée).
Non seulement les élèves pourront en profiter pour les cours de natation, mais aussi diverses associations sportives. Comme l’ASPTT, le SMUC, les universitaires en section STAPS, le club Sardines triathlon…
Mais aussi le Cercle des nageurs de Marseille (CNM). En effet, l’institution d’excellence du quartier des Catalans prévoit de lancer son équipe féminine de water-polo la saison prochaine. « Mais on sature dans notre bassin. Elles pourront s’entrainer ici », explique le Frédéric Audon, le directeur général du CNM.
Sécurité et pouvoir d’achat au menu de la rentrée
Mais, au cours de la visite de la cité scolaire Marseilleveyre, le président de Région a tenu à mettre l’accent sur l’action de la collectivité envers la scolarité des lycéens, pour laquelle elle investit « 356,8 millions d’euros cette année ».
En appuyant d’abord sur la sécurité. À l’entrée du lycée, Renaud Muselier présente les portiques anti-intrusion à badge, qu’il installe pour les 276 lycées du territoire, avec un arsenal de caméras et alarmes. Et la « garde régionale des lycées », composée de médiateurs sociaux pour prévenir les violences et comportements à risques aux abords des établissements.
Le pouvoir d’achat des familles est le second grand engagement du président de la Région. « Nous faisons économiser cette année 2 200 euros aux familles », estime-t-il. D’abord avec la gratuité des manuels scolaires, qu’ils soient papier ou numériques, selon le choix des lycées. Ici, malgré qu’un représentant syndical s’en plaigne et demande un retour au papier, le choix a été porté sur les tablettes numériques distribuées à chaque élève.
Au-delà de ces fournitures, le Conseil régional met en avant diverses aides financières, comme le Pass santé jeunes de 471 euros, les bourses au mérite, les financements de voyages scolaires. Ou encore l’offre de cantine scolaire, avec une tarification fixe à 4,30 euros le repas, « toujours plus local et de qualité », avance Renaud Muselier, plateau en main, prêt à vérifier ses dires.
