Pour la rentrée scolaire, la présidente du Département des Bouches-du-Rhône s’est rendue dans des collèges publics et privés du territoire. En ligne de mire : la lutte contre le harcèlement.
Pour cette rentrée scolaire 2025, la présidente du Département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal (DVD) a visité deux des 192 collèges dont elle a la charge sur le territoire. Ce jeudi 4 septembre matin, elle était présente aux côtés des collégiens des Charteux à Marseille.
L’établissement public vient d’être renommé « Françoise Duparc », en l’honneur de la peintre ayant vécu à Marseille. Huit collèges ont ainsi été renommés en cette rentrée, dont sept avec des noms féminins.
L’élue a ensuite pris la direction du groupe scolaire catholique Saint-Joseph à Marseille. Il fait partie des 54 collèges privés sous contrat avec l’État que le Département « soutient au maximum que la loi le permet », rappelle Martine Vassal à une classe de 6e.
Kit scolaire, ordinateur portable et une carte de 150 €
Comme leurs 106 000 camarades du territoire, en vue d’améliorer le pouvoir d’achat des familles, ils reçoivent en ce début d’année un kit scolaire complet et un ordinateur portable neuf.
Mais aussi la carte CJeune créditée de 150 €. Ils peuvent en dépenser la moitié pour du soutien scolaire personnalisé, et l’autre pour des produits ou des activités culturelles et sportives. « Ça marche à Intersport ou à Cultura ? », demandent-ils, ravis que la réponse soit positive.
Désamorcer une situation de harcèlement en 48 heures
Pouvoir d’achat, rénovations d’établissements, prix des cantines figés, qualité des repas… Parmi les thématiques de rentrée, la présidente du Département a mis l’accent sur la lutte contre le harcèlement scolaire. « Une priorité, surtout à l’heure des réseaux sociaux. On y travaille depuis 2021 avec différents dispositifs et la formation de tout le personnel ».
Comme ici, au collège Saint-Joseph, où les professeurs, les personnels de vie scolaire et les différents agents ont suivi une formation spéciale. Une équipe est dédiée à la prévention du harcèlement et reçoit les signalements. « On applique la méthode Pikas, en recevant dans les 48 heures l’intimidateur et le harcelé », témoigne l’équipe éducative.
« C’est un peu contre-intuitif, mais nous recevons l’intimidateur avec beaucoup de bienveillance, et on lui propose de trouver des solutions ensemble. C’est très efficace pour désamorcer tout de suite la situation de harcèlement. On a eu beaucoup de cas déjà, tous réglés très rapidement ».
Des boîtes à maux dans chaque collège
Pour accompagner cette démarche et faciliter les alertes et les témoignages des enfants, le Département lance cette année les « boîtes à maux », fournies à tous les collèges qui en font la demande. Disposées dans les établissements, elles permettent aux enfants d’alerter anonymement sur une situation de harcèlement.
« Le harcèlement était un sujet tabou, et maintenant ça ne l’est plus », se réjouit Martine Vassal. Et de conclure : « respecter chacun, c’est le principe même de l’école de la République ».