Installé depuis à peine un an à Tarascon, David Put cultive une quarantaine de variétés de fruits et légumes bio sur petite surface. Avec son exploitation Le Pré d’Ici, il défend une agriculture respectueuse du vivant et vend exclusivement en circuit court.
À Tarascon, au cœur de la plaine alluviale du Rhône, David Put fait vivre un modèle agricole respectueux de l’environnement et profondément attaché au lien direct avec ceux qui le nourrissent. À la tête du Pré d’Ici, il cultive sur un demi-hectare une quarantaine de variétés de fruits et légumes, en maraîchage diversifié sur petite surface, le tout en agriculture biologique.
« Je voulais me lancer dans ce métier à une seule condition : que ce ne soit pas nocif pour l’environnement, et que ce soit dans le sens du vivant », affirme-t-il. Ici, pas de chimie : l’observation et l’accompagnement des cultures guident chacun de ses gestes. Une technique de rotations intensives évite d’épuiser le sol, que David nourrit aussi grâce au paillage et aux périodes de jachère.
Son terrain, riche en limons et enrichi par les crues du Rhône, offre un écrin idéal à ses productions. Pois gourmands, petits pois, courgettes, tomates, aubergines, poivrons ou melons… Les variétés anciennes, choisies pour leur goût, côtoient les semis maison, comme le mesclun et la moutarde asiatique.
L’installation, il y a à peine un an, n’aurait pas été possible sans un solide accompagnement. « J’ai bénéficié de différentes aides, notamment du Département des Bouches-du-Rhône, explique le jeune maraîcher. C’était indispensable pour financer l’irrigation, l’achat des plants et des semences. Pour quelqu’un qui n’est pas issu du monde agricole, c’est essentiel ».
Vendre local, un choix réfléchi
Fidèle à sa philosophie, David vend ses produits uniquement en circuit court : marchés de producteurs, ou paniers à composer en ligne et points de retrait, y compris à Marseille. « C’est le cœur de mon métier. Ce qui me plaît le plus, c’est de me dire que le travail que je fournis permet à des personnes de se nourrir sainement et localement. Ça, c’est incomparable ! », se réjouit-il.
Son objectif reste pour l’heure d’assurer la viabilité économique de son exploitation, un défi pour les producteurs sur petites surfaces. À terme, David rêve de diversifier ses cultures en plantant des vergers responsables ou en créant une oseraie, toujours en agriculture bio. En attendant, sa priorité est simple et essentielle : « continuer à permettre aux gens de se nourrir sainement et localement. Ça, c’est incomparable ! »