La Maison des îles et du littoral, un lieu dédié à la biodiversité sur l’archipel du Frioul

Sur les îles du Frioul, la Maison des îles et du littoral a ouvert ses portes depuis deux mois. Propriété du Conservatoire du littoral, ce lieu est dédié à la sensibilisation du public sur la biodiversité environnante.

Après une longue période de travaux, la Maison des îles et du littoral peut désormais accueillir des visiteurs depuis juin. Située à 15 minutes à pied du port du Frioul, elle est idéalement accessible. « On ne voit qu’elle quand on arrive en bateau et elle est sur la route de la très fréquentée plage de Saint-Estève », souligne Sophie Séjalon, déléguée régionale adjointe du Conservatoire du littoral.

Aussi appelé « la Villa Marina », ce lieu a pour objectif de « sensibiliser le public au sens large à la biodiversité, aux défis que cela représente sur les îles du Frioul, mais aussi à la sur-fréquentation », explique Sophie Séjalon. Pour cela, la Maison des îles et du littoral propose plusieurs expositions.

Histoire et environnement

En dessous des faux oiseaux suspendus au plafond, la pièce de 90 m² regorge d’informations en tout genre. Des vitrines d’animaux ou végétaux marins retrouvés sur l’île, en passant par des pancartes explicatives ou des photos retraçant les travaux.

Si la Villa Marina appartient au Conservatoire du littoral, elle est co-gérée par la Ville de Marseille et le Parc national des calanques. Ceux-ci se relaient pour animer la Maison des îles et du littoral. Les employés de la mairie abordent majoritairement le côté historique du lieu, tandis que les écogardes axent leur animation sur le côté environnemental.

Mélodie et Élena, écogardes, sensibilisent les visiteurs sur les oiseaux, les plantes marines et les animaux. « Une des choses principales dont on parle, c’est de la posidonie », indique Mélodie. Cette herbe marine, longtemps ignorée, est d’une grande importance pour la biodiversité marine. Elle protège également le littoral.

« C’est pratique parce qu’on peut directement montrer aux gens la posidonie depuis la fenêtre », désigne l’écogarde. Au loin, elle forme effectivement des tâches noires facilement identifiables par le public averti.

« On adapte en fonction de notre public »

Des sujets comme la protection des goélands et de certains poissons ou la pollution plastique sont également abordés. « On adapte en fonction de notre public, de ce qu’ils connaissent ou non », précise Mélodie.

Depuis l’ouverture au public, entre 60 et 100 personnes visitent le bâtiment chaque jour. Sans compter l’exposition permanente qui fait le tour de la maison. Des écriteaux explicatifs jalonnent la rambarde de la terrasse, vue sur la Corniche. On en apprend plus sur le château d’If, l’hôpital Caroline, les récifs artificiels du Prado ou encore le phyllodactyle d’Europe, une espèce de reptile endémique de Méditerranée.

Les aménagements du lieu ne sont pas tout à fait terminés. Au cours du mois d’août, une grande fresque interactive sera installée à l’intérieur. Elle représentera « le milieu sous-marin, en lien avec le milieu terrestre », annonce Sophie Séjalon.