La Ville et la Métropole sont tombés d’accord sur le tracé du futur tramway vers la Belle de Mai, qui passera rue Loubon. Mais les élus du secteur souhaitent encore travailler sur les détails pour réduire au maximum les démolitions.
Ça y est, le tracé du futur tramway vers la Belle de Mai fait consensus entre la Ville de Marseille et la Métropole, comme l’a annoncé La Provence. Les institutions se sont mises d’accord sur le parcours que doit emprunter cette nouvelle ligne d’un peu plus de 3 kilomètres pour une dizaine de stations.
Elle partira donc du boulevard Longchamp, où passe la ligne de tramway T2, et empruntera le boulevard National jusqu’à Arenc, où passent le T2 et le T3. Mais elle bifurquera également de National en remontant la rue Loubon pour desservir le quartier de la Belle de Mai jusqu’à la place du Burel.
Ce tracé doit être définitivement acté par un vote au conseil métropolitain ce 5 décembre.
Avec un budget, pour l’heure, estimé à plus de 170 millions d’euros, elle doit entrer en service d’ici 2030. Cette ligne fait partie des projets de transports du plan Marseille en grand. L’État prévoit donc de la financer pour 72 millions d’euros. Elle correspond en effet aux attentes de l’Élysée pour désenclaver le Nord de la ville.
Les élus du secteur veulent réduire au maximum les démolitions
Elle sera donc au centre des discussions du groupement d’intérêt public (GIP) dédié aux transports de Marseille en grand qui réunira la Ville, la Métropole et l’État ce 10 décembre.
Si la mairie et l’intercommunalité s’accordent sur le tracé, il reste encore de nombreux points à débattre. Car ce parcours implique des destructions de bâti pour qu’un tramway puisse passer. « Il faut préserver au maximum le noyau villageois de la Belle de Mai », lance le maire de secteur (2-3), Anthony Krehmeier.
Notamment autour de la place Caffo, après laquelle la rue Loubon rétrécie. Faut-il rétrécir aussi la ligne de tramway sur une voie unique dans ce passage, et qu’elle soit mutualisée avec d’autres transports ? C’est ce que souhaite l’élu ainsi que l’adjointe municipale de Marseille au transports, Audrey Gatian. « Nous entrons dans une phase de travail de dentelle avec la Métropole, pour discuter de chaque détail », explique-t-elle.
Du côté de la Métropole, Solange Biaggi, élue de ce secteur, semble dans la même optique. « Maintenant, on va poursuivre le travail point par point pour améliorer encore le projet et faire le moins de démolitions possible ».
Le chemin est encore long avant les premiers coups de pioche. En espérant que cette nouvelle entente entre les deux institutions se poursuive dans la durée.
