Les familles des victimes du drame de la rue d’Aubagne ont rendu hommage aux disparus ce mardi 5 novembre. Elles attendent avec confiance et espoir que justice soit rendue lors du procès hors norme qui débute jeudi.

Comme chaque année, ce mardi 5 novembre, six ans jour pour jour après le drame, les flambeaux s’allument et le silence règne devant le trou laissé béant depuis 2018 aux numéros 63, 65 et 67 de la rue d’Aubagne. Habitants, associatifs, élus et citoyens entourent les familles des huit victimes des effondrements.

Mais cette année, malgré les larmes, l’hommage prend une autre tonalité. « Justice et vérité » scande la foule à l’issue des huit minutes de silence. « Nous attendons le procès avec plein d’espoir », répond Maria, mère de Simona Carpignano, disparue dans le drame.

victimes, Les familles des victimes de la rue d’Aubagne attendent le procès « plein d’espoir », Made in Marseille
Photo : Loïs Elziere

En effet, ce jeudi 7 novembre, s’ouvre enfin le procès tant attendu des Marseillais. Celui de l’habitat indigne qui « dépasse les immeubles 63 et 65 de la rue d’Aubagne », poursuit Liliana Lalonde, mère d’un autre défunt, Julien.

La justice devra effectivement décrypter un système, autant politique qu’économique, et les responsabilités qui ont abouti à la mort de huit habitants.

« Pour que plus jamais nous n’entendions s’écrouler des immeubles »

« Nous sommes très confiants dans la justice même si nous savons que ce ne sera pas simple », poursuit Maria, venue d’Italie pour participer au procès hors norme de six semaines. Elle espère qu’il posera « les conditions pour que plus jamais nous n’entendions s’écrouler des immeubles ».

Les familles de victimes, comme de nombreux citoyens, espèrent que la décision de justice enverra un signal fort aux responsables de la situation de l’habitat. « Je supplie les autorités, les syndics, les propriétaires : ne pensez pas uniquement à l’argent, pensez à eux », lance Liliana Lalonde en pensant à tous ceux qui souffrent du mal logement.

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Photo : Loïs Elziere

Tous restent conscients de l’épreuve à venir. Les interminables et douloureuses audiences. Le temps long de la justice comme celui de la résorption de l’habitat indigne. « Le mal logement est une faille du système qui a éclaté avec huit morts a Marseille. Ça va être un travail sur des années » pour le changer, rappelle Linda, la cousine endeuillée de Chérif.

« On peut faire confiance au juge. On espère que justice sera faite », conclut-elle. Rendez-vous à partir de jeudi pour un procès qui s’annonce déjà historique pour Marseille.

L’hommage en images

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