L’agence Corinne Vezzoni et associés est nommée pour le Grand Prix national de l’architecture. La plus haute distinction nationale, que brigue l’architecte marseillaise pour l’ensemble de son œuvre.
En France, depuis 1975, c’est la plus haute distinction pour un architecte. Placé sous la présidence de la ministre de la Culture, le Grand Prix national de l’architecture récompense tous les deux à trois ans des agences pour l’ensemble de leur œuvre.
Pour cette édition 2024, le jury a sélectionné sept candidats dans l’Hexagone. Si la majorité vient de Paris, qui centralise encore de nombreux architectes, l’agence marseillaise Corinne Vezzoni et associés fait partie des nommés.
Déjà sélectionnée en 2018, sans succès, celle qui fut élue meilleure architecte de France en 2015, pourrait remporter le graal ultime cette année et devenir la troisième femme de l’histoire à le faire.
Elle devra d’abord défendre sa vision et ses réalisations lors d’un grand oral début décembre. Avant que le jury ne décerne le titre d’ici la fin de l’année. Il jugera notamment l’engagement de l’agence envers les enjeux sociétaux, la qualité de sa production et son rayonnement, comme l’originalité de son œuvre globale.
Ancrage local fort…
Corinne Vezzoni à de quoi se défendre. Localement, l’architecte est motrice dans la recherche d’une ville méditerranéenne durable et résiliente. « L’écologie pour moi, c’est le bon sens », nous confiait celle qui aime composer avec le soleil, la mer et les matériaux pour bâtir des édifices adaptés à leur région et leur époque.
À Marseille, elle s’est d’abord fait un nom en concevant les Archives départementales et leur « Jardin de lecture ». Puis le Centre de conservation et de ressources du Mucem, dont nous vous dévoilions les coulisses ici. Sans oublier le siège d’Eiffage dans l’écoquartier futuriste Smartseille.
Toujours en Provence, on retient le geste architectural de thecamp, campus de l’innovation et des startups à Aix. À Toulon, Corinne Vezzoni réinvente le centre-ville littoral avec « Les promenades de la rade », qui transforme l’ancien chantier naval militaire en plage urbaine, palais des congrès, une grande halle marine…
Et un rayonnement international
Sans oublier de rayonner au national et à l’international. Comme au Havre, aux gares du Grand Paris, jusqu’en Arabie Saoudite où elle tente de réinventer un habitat adapté et résilient.
L’agence de Corinne Vezzoni devra toutefois se frotter à six concurrents de taille. Parmi lesquels, une équipe parisienne bien connue du territoire avec son antenne marseillaise : Encore Heureux, spécialiste de la réhabilitation industrielle.
Elle est notamment à la manœuvre pour le futur grand Campus du numérique inclusif La Plateforme sur d’anciens hangars industriels du quartier des Crottes. Match serré, et verdict en décembre, pour le Grand Prix national de l’architecture.
