Le maire de Marseille, Benoît Payan, souhaite installer la mairie et regrouper les services municipaux à la Caserne du Muy de la Belle de Mai. Le bâtiment appartient à l’Armée et accueille des procès du tribunal correctionnel jusqu’en 2027.
C’est un bureau vue sur la mer et la Bonne Mère. Un balcon sur le Vieux-Port, dans l’Hôtel de ville de Marseille, bâtiment historique du 17e siècle. Il a vu passer les maires historiques de la commune. L’actuel, Benoît Payan, serait-il prêt à le quitter ? « Oui », nous répond-il. Pour déménager à la caserne du Muy.
Une minute plus tôt, ce mercredi 4 septembre, alors qu’il faisait visiter le nouveau groupe scolaire Marceau (3e), se retournant vers l’imposante caserne qui domine derrière, il lâchait de manière inattendue : « j’ai le projet d’y installer la mairie ». Rien que ça.
Dans le quartier de la Belle de Mai, cet immense bâtiment de 20 000 m2, construit en 1860 sous le Second Empire, est la propriété de l’Armée française qui l’occupe en partie. Il accueille aussi de manière éphémère le tribunal correctionnel pour des procès hors norme. Mais l’édifice généreux reste sous-exploité.
Recentraliser les services municipaux
Vocation culturelle, sociale, judiciaire… Voilà plusieurs années que divers projets d’occupation sont évoqués et soumis au ministère des Armées. Ce dernier voit donc une nouvelle proposition arriver sur son bureau.
L’objectif principal du maire est de « rassembler les services ». En effet, comme le rappelle son entourage proche, « c’est un objectif depuis que nous sommes arrivés. Recentraliser les services municipaux qui sont éparpillés un peu partout dans la ville. Les directions de services sont loin du maire, ce qui pose problème dans la gouvernance et l’efficacité de l’administration. Et puis, on loue de nombreux locaux à droite à gauche ».
Des problématiques que pourrait résoudre la Caserne du Muy, pouvant accueillir en un seul endroit une grande partie de l’administration municipale. Mais, il faudra d’abord convaincre le ministère des Armées. Et ce ne sera pas avant 2027, qui marquera la fin de la convention d’occupation du tribunal correctionnel.
Vers une ouverture au public des bâtiments historiques de la mairie ?
Quid des bâtiments de la mairie sur le Vieux-Port avec le pavillon Daviel située juste derrière, ou encore l’espace Bargemon, sous l’esplanade, qui accueille les conseils municipaux dans son hémicycle ? Ce dernier gardera sa fonction et le bureau du maire « restera un bureau d’apparat, notamment pour accueillir des visites institutionnelles ou politiques importantes », nous souffle l’entourage de Benoît Payan.
Mais, le rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville ou le pavillon Daviel pourraient « s’ouvrir au public », imagine-t-on. À suivre.