Jean-Marc Coppola annonce que la bibliothèque centrale de Marseille, l’Alcazar, étendra ses horaires à partir du 1er octobre pour atteindre 39 heures hebdomadaires, contre 25 aujourd’hui.

Il ne faut pas se lever tôt, ni travailler tard, pour profiter de l’Alcazar à Marseille. De 13 heures à 18 heures. Ce sont les horaires d’ouverture de la grande bibliothèque centrale de la deuxième ville de France. Soit seulement 25 heures par semaine pour tenter de profiter de la grande richesse documentaire et culturelle du site.

Une situation largement décriée depuis des années, en particulier par l’Association des usagers des bibliothèques de Marseille. Ce collectif a haussé le ton en avril, en lançant une pétition qui recueille à ce jour près de 1 500 signatures, et réclame un retour à « 40 heures par semaine comme avant le Covid ».

Ce sera 39 heures, si on en croit l’adjoint municipal délégué à la Culture, Jean-Marc Coppola (PC). « À partir du 1er octobre, l’Alcazar ouvrira de 10h à 19h le mercredi, vendredi et samedi. Ce sont les jours de plus grande affluence. Les jours les plus calmes, le mardi et le jeudi, ce sera de 13h à 19h, indique l’élu. Nous avons étudié la fréquentation pour définir ces horaires ».

Les futurs horaires de l'Alcazar

  • Mardi : 13h – 19h
  • Mercredi : 10h – 19h
  • jeudi : 13h – 19h
  • vendredi : 10h – 19h
  • samedi : 10h – 19h

Un simple « retour à la normale »

« Enfin ! Depuis le temps qu’on attendait ça », se réjouit José Rose, président l’Association des usagers des bibliothèques. Il relativise toutefois : « c’est la version minimale. On a retrouvé le niveau d’avant Covid. Mais c’est seulement une première étape pour nous. On souhaiterait bénéficier d’ouvertures comparables aux autres grandes villes de France », plaide-t-il, évoquant des expérimentations en soirée ou le dimanche.

Loin de se gargariser, l’adjoint au maire s’accorde sur un simple « retour à la normale ». Il ne manque pas d’évoquer « l’héritage de l’ancienne municipalité, avec aucun recrutement pour les bibliothèques municipales entre 2017 et 2021 ».

Les ressources humaines apparaissent comme le principal défi du réseau de lecture publique marseillais. Les personnels sont en sous-effectifs et confrontés à des risques psycho-sociaux, notamment de harcèlement, comme le documentait Marsactu.

« Il faudrait 320 agents pour faire fonctionner le réseau, contre les 240 que nous avons trouvés à notre arrivée », estime Jean-Marc Coppola. Nous avons repris un cycle de recrutement depuis 2022 », assure l’élu. Tout en relativisant : « les moyens sont limités avec la priorité mise sur les écoles et la tranquillité publique ».

Il faudra pourtant mettre les bouchées doubles en termes de personnels : après avoir rouvert les bibliothèques du Panier et des Cinq-Avenues, la Ville devra bientôt faire tourner la nouvelle médiathèque de la Belle-de-Mai, rue Loubon. Sans oublier, à plus long terme, le projet de grande médiathèque dans les quartiers Nord, à Gèze.

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