Made in Marseille s’associe chaque mercredi à Humans Of Marseille pour vous proposer le portrait du « Marseillais de la semaine » à travers une anecdote insolite ou renversante. Cette semaine, rencontre avec une jeune marseillaise qui veut changer l’univers du cosmétique.
« Quand j’étais petite, mes grands parents m’ont fait visiter la parfumerie de Grasse, où j’ai pu découvrir des centaines de senteurs dans un cadre vraiment artisanal. Ça m’a donné envie d’en faire mon métier, mais je voulais rester au cœur de l’élaboration des produits, au milieu des senteurs naturelles.
En grandissant, je me suis familiarisée avec le secteur des cosmétiques, mais j’ai découvert qu’une bonne partie du prix allait dans le packaging et le marketing, alors que ce n’était que du plastique qui partait à la poubelle, pour rien.
Seul 8% du coût d’un cosmétique est utilisé pour fabriquer le produit, le reste part dans le contenant et la pub.
Je commence donc à réfléchir à un système de cosmétiques bios et rechargeables : on achète le produit une fois, puis on rachète juste la recharge, pour beaucoup moins cher. Du coup on pourrait choisir un contenant en verre soufflé ou une autre matière mais design, faits par des artisans locaux ?
Je cherche à m’entourer de quelques personnes du milieu pour lancer le projet, et ce n’est pas facile à Marseille.
Mais c’est vraiment quelque chose que j’aimerais voir aboutir : un morceau de plastique de luxe rend bien dans notre salle de bain, mais c’est moins sexy une fois que ça finit dans l’Océan… »
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« When I was a child, my grandparents showed me the perfume shop of Grasse, where I discovered hundreds of scents, hand made. It made me want to make it my job, but I wanted to elaborate the products myself, in the middle of the natural scents.
As I grew up, I got to know the cosmetics sector better, but I discovered that a large part of the price was actually just packaging and marketing, and this plastic will end up in the trash, for nothing. Only 8% of the cost of the product is used for the product itself.
Thus I begin to think about bio and refillable cosmetics : we buy a bottle once, then we just pay refill, for much cheaper. We could any containing we want, maybe made by local craftsmen.
I try to find some people with whom I can launch this project, but it isn’t easy in Marseille. But it’s really something that I would like to do : a piece of luxury plastic looks good in our bathroom, but it’s not sexy when that finishes in the Ocean… »
Portrait by : HofM (Anywhere Anytime Photography)