Le « Projet Canopée » qui vise à couvrir des tronçons d’autoroutes urbaines de Marseille de panneaux photovoltaïques, pourrait débuter en 2024.

« Tous les feux sont au vert, on va pouvoir lancer le projet » lance Sébastien Barles, optimiste. L’adjoint au maire de Marseille en charge de la transition écologique porte politiquement le « Projet Canopée ». Une idée simple et efficace sur le papier : couvrir des tronçons d’autoroutes urbaines de panneaux photovoltaïques.

À Marseille, ces axes routiers représentent 26 kilomètres de linéaires inutilisés. Et un potentiel de 800 000 m2 de panneaux solaires. Alors qu’en ville, développer le photovoltaïque et très complexe, les autoroutes deviennent un gisement intéressant.

Une telle installation représente de multiples bénéfices. La production d’électricité verte, la diminution de la pollution routière et réduction du bruit du trafic pour les riverains… C’est ce qu’avance un groupement d’ingénieurs, d’élus et d’associations environnementales (CAN Environnement et FNE 13) qui travaillent sur le projet depuis 2022.

Malgré diverses complexités techniques et règlementaires, ils peuvent aujourd’hui sérieusement se projeter. Après avoir convaincu la Préfecture l’année dernière, puis la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), « nous venons d’avoir le feu vert de la Direction interdépartementale des routes Méditerranée (Dir Med). Ils gèrent les autoroutes urbaines de Marseille. Ils sont très enthousiastes », se réjouit Sébastien Barles.

Trois projets démonstrateurs à l’étude

« Nous allons pouvoir lancer les études en décembre », précise l’élu. Pour l’heure, le groupement cible trois sites démonstrateurs. Un premier dans le secteur de La Pomme sur un tronçon de 500 mètres sur l’A50 (photo de Une). Le deuxième au niveau des Aygalades sur l’autoroute du soleil.

Le troisième concerne l’échangeur de Frais-Vallon, où passe la rocade L2. Le collectif anti-nuisances CAN Environnement soutient le projet avec France nature environnement (FNE13), pour la réduction des nuisances sonores et de la pollution de l’air pour les riverains.

« En plus de ça, la production d’électricité renouvelable pourrait réduire un peu la facture énergétique des habitants de la cité », estime Sébastien Barles.

Techniquement, les ingénieurs étudient diverses approches. Des tunnels de panneaux solaires ou des « casquettes photovoltaïques » en encorbellement au-dessus des voies de circulations. Cloisons anti-bruit, filtres à pollutions…

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Projections pour le site démonstrateur à la passerelle de Frais-Vallon

Un premier tronçon routier photovoltaïque en 2024 ?

« Suite aux études pour définir le cahier des charges, nous pourrions lancer un appel à manifestation d’intérêt pour un premier projet démonstrateur l’été prochain, précise l’adjoint marseillais. Si tout se passe bien, on pourrait débuter l’opérationnel en fin d’année 2024 ».

Une société de projet devrait financer et porter le projet réunissant « des fonds publics et européens, avec un gros opérateur énergétique qui devrait rentrer dans l’affaire. Ainsi que des bailleurs, pour la partie autoconsommation électrique des quartiers voisins ».

L’élu promet un comité de pilotage avec « toutes les parties », Ville, État, entreprises et associations, pour suivre et définir les contours de ces futures « canopées solaires » urbaines.

 

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