La Ville de Marseille part à la chasse au gaspillage d’énergie. Fin septembre, des monuments emblématiques comme le Pharo, la Major ou le palais Longchamp éteindront leurs lumières plus tôt la nuit.
Alors que le débat fait rage dans tous les médias sur la question du gaspillage énergétique et que les coûts explosent, la Ville de Marseille veut montrer l’exemple. Et si cette mesure est presque symbolique, elle devrait avoir l’avantage de faire passer un message.
« L’éclairage du patrimoine, ce n’est pas ce qui nous coûte le plus cher, c’est l’équivalent de 2 à 5 % de la facture énergétique totale de la Ville » explique Didier El Rharbaye, conseiller municipal en charge de lʼéclairage durable pour la vie nocturne et pour la mise en valeur du patrimoine municipal.
Le plus cher aujourd’hui pour les administrés, « c’est l’éclairage de la voirie ». Mais sur ce sujet là, impossible de faire l’impasse, sécurité oblige.
Réduire la durée d’éclairage des grands monuments municipaux
« Une demande a été faite au service concerné, nous précise Didier El Rharbaye. Dès la fin du mois de septembre, et en fonction des saisons, des monuments seront éteints plus tôt ». À 22h30 en heure d’hiver et à 23h en heure d’été, contre 23h et 1h à l’heure actuelle. Quelques minutes de moins chaque jour pour gagner environ 30 000 euros par an, soit l’équivalent d’une économie de l’ordre de 0,2 % pour la facture d’électricité de la Ville.
Seront concernés les grands monuments comme la Préfecture, le Pharo, la Major, le palais Longchamp et l’Opéra… Et c’est la SNEF qui assurera la gestion de ces changements d’horaires.
Réduire la facture avec un éclairage au led
« Quand on est arrivé au pouvoir en 2020, seul 25 % du parc était éclairé au led. Depuis, on a travaillé sur trois ou quatre sites, dont le Pharo et l’Opéra » détaille l’élu, qui espère accélérer sur ce sujet dans les mois à venir.
La municipalité devrait prochainement refaire l’éclairage de la Préfecture pour passer au led, car bien que le bâtiment appartienne à l’État, son éclairage extérieur est bien à la charge de la Ville. « La Préfecture est le monument qui nous coûte le plus cher. On a aujourd’hui 500 points lumineux, on va passer à 300 points lumineux » poursuit-il.
L’éclairage au led fait baisser la facture d’environ 40 à 50 % pour chaque monument. La Ville en compte au total 141 et à ce jour et environ 35 % utilisent cette technologie.