Pour la deuxième année consécutive, « les Libres-nageurs » se baigneront dans le plan d’eau au pied du Mucem ce samedi 18 mars. Une action pour revendiquer l’aménagement d’un bassin de natation et l’accès à la mer pour les nageurs du centre-ville et des quartiers Nord.
Il y a un an, les membres de l’association marseillaise « les Libres-nageurs » se jetaient littéralement à l’eau au pied du Mucem pour un bain « revendicatif, illicite et solidaire ». Et frais.
Ils réitèrent l’opération ce samedi 19 mars à 16 h 30 avec la même revendication : l’aménagement d’une piscine en eau de mer, ouverte et publique. « Une piscine à destination des nageurs et baigneurs du centre-ville et des quartiers Nord, largement sous-équipés en bassins publics et avec un accès à la mer extrêmement réduit ».
Ces militants de l’accessibilité à la natation pour tous dévoilent même un visuel du projet qu’ils imaginent (voir photo de Une). « Nous ne prétendons pas être des spécialistes en urbanisme ni des aménageurs chevronnés de piscines en plein air », rappellent-ils toutefois, espérant que les pouvoirs publics s’emparent réellement de la question.
« Un bassin conçu pour accueillir des navires »
Depuis un an, ils plaident leur argumentaire auprès des responsables politiques : « le sport n’est pas seulement une affaire de Jeux olympiques mais un enjeu majeur de santé publique et de cohésion sociale ».
C’est la Métropole Aix-Marseille-Provence qui a la responsabilité du plan d’eau au pied du musée marseillais. Les Libres-nageurs affirment avoir « plaidé sans être pris au sérieux auprès de toutes les collectivités en charge de ce plan d’eau négligé ».
L’institution nous « rappelle que le plan d’eau du Mucem est administrativement rattaché au Vieux-Port de Marseille. Il s’agit d’un bassin conçu pour accueillir des navires, par conséquent, le règlement de police des Ports fixe comme règle absolue l’interdiction de s’y baigner ».
Le vice-président délégué au Littoral, Didier Réault, ajoute que dans l’éventualité de l’aménagement d’un site de baignade officiel, « il y aurait des problèmes de qualité de l’eau à vérifier dans une zone compliquée. Le site se trouve dans l’avant-port, il y a donc des questions de sécurité importantes avec le flux de bateaux ». D’autant que l’activité de navires commerciaux (navettes, tourisme) dans la darse du Mucem devrait s’intensifier à l’avenir, confie-t-il.