Ce vendredi 3 septembre marquait le lancement du Congrès mondial de la nature de l’UICN à Marseille. Aux côtés d’Emmanuel Macron, venu passer 3 jours dans la cité phocéenne pour y faire toute une série d’annonces, Harrison Ford a fait le déplacement. La star américaine a pris la parole lors de la cérémonie d’ouverture du Congrès au parc Chanot.
Un peu plus tôt dans la journée ce vendredi 3 septembre 2021, Emmanuel Macron déjeunait au Péron, un restaurant de la Corniche, accompagné par de nombreuses personnalités, donc Christine Lagarde et Nicolas Hulot. Parmi les invités, la star hollywoodienne, Harrison Ford. A la surprise générale, l’acteur vedette d’Indiana Jones et de la saga Star Wars dans laquelle il incarne Han Solo, était présent pour le lancement du Congrès mondial de la nature de l’UICN, en en sa qualité de membre du Conseil de l’ONG Conservation International, qui oeuvre pour la biodiversité.
Voici son discours en intégralité
Harrison Ford : « Monsieur le Président Macron, merci pour l’opportunité que vous m’offrez de parler à tout le monde aujourd’hui. Je suis très honoré de cette opportunité. Monsieur le Président, lors de notre dernière rencontre au sommet de l’ONU sur le climat en 2019, l’Amazone était en feu, vous et votre pays avez pris des mesures audacieuses et promis 100 millions de dollars pour la protection de cette précieuse forêt. Merci encore monsieur, merci pour votre leadership inspiré.
Je suis content d’être là, je suis content de vous voir tous toujours déterminés, toujours dans le combat. Concernés, inquiets, oui, mais pas désarmés par le terrifiant rapport de l’IPCC. Nous le savons tous, ces dernières années n’ont pas été faciles, c’est dur, il est difficile de se consacrer à une cause si urgente et de ne pas pouvoir obtenir la traction nécessaire pour effectuer le changement qui est absolument nécessaire. Il est difficile de voir la montée du nationalisme face à une menace mondiale qui nécessite une coopération mondiale, une action mondiale.
Il est difficile de lire les gros titres : inondations, incendies, famines, fléaux, et dire à vos enfants que tout va bien. Ça ne va pas, put***, ça ne va pas ! C’est bien de ressentir de la frustration, de l’anxiété, du chagrin, mais ne vous enfuyez pas en criant justice. Justice pour mère nature, justice sociale, pour les peuples autochtones, pour les communautés marginalisées, pour tous les habitants de la planète. La terre possède des écosystèmes irremplaçables, riches en carbone et en biodiversité.
En préservant juste une petite fraction de ces zones humides, de ces forêts tropicales et mangroves, nous pouvons protéger notre faune, notre air, notre eau, notre nourriture, nos emplois et le climat. Et rappelez-vous, s’il vous plaît, rappelez-vous que des renforts sont en route. Ils sont assis dans des amphithéâtres, s’aventurant maintenant sur le terrain pour la toute première fois, en écrivant des thèses, ils dirigent des marches, organisent des communautés. Ils réapprennent à transformer la passion en potentiel de progrès, en pouvoir.
Mais, ils ne sont pas encore là… Dans quelques années, ils seront ici dans des salles comme celle-ci et le monde s’en portera mieux ! Les jeunes sont souvent rejetés comme des idéalistes naïfs, mais ils ont l’énergie, ils ont la conscience, ils ont l’éducation pour faire ce que nous n’avons pas encore pu faire. Nous sommes ambitieux pour trouver des solutions parfaites, mettre en place des politiques parfaites. Personne n’a plus ce luxe aujourd’hui, nous devons nous mettre au travail, nous devons faire bouger les choses. Allez tout le monde, mettons-nous au travail ! »