Jean-Laurent Félizia, candidat de la liste du Rassemblement écologique et social jette finalement l’éponge. Il s’explique dans une déclaration prononcée depuis son QG de campagne et appelle à voter pour Renaud Muselier pour le second tour des régionales.

L’information avait fuité à la mi-journée. Elle est désormais officielle. Jean-Laurent Félizia annonce le retrait de sa liste pour le second tour des élections régionales. Avec plus de 16%, au soir du premier tour, le candidat du Rassemblement écologique et social avait annoncé sa volonté de se maintenir, face à Thierry Mariani RN et Renaud Muselier, président LR sortant, engageant ainsi une triangulaire favorable à une victoire de l’extrême droite en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

« Je n’ai pas le droit de jouer avec feu »

Les instances nationales PS, EELV et PC – composantes de cette liste d’union – ont rapidement exhorté le Varois à revenir sur sa décision, exerçant une lourde pression. C’est dans la douleur que Jean-Laurent Félizia s’est résigné à abandonner. « C’est un choix déchirant qui s’est posé à nous collectivement ce midi », au regard de l’écart qui s’est creusé entre Thierry Mariani et Renaud Muselier. « Nous avons fait un choix humain; franc, personnel, émouvant. Il a mis face à face le choix de deux responsabilités. Celle de reconstruire la gauche à l’avenir ou de s’exposer à un péril plus grand à court terme ».

Il l’assure : « Reconstruire et exister ou prendre le risque, même calculé ou maîtrisé, de laisser Marine Le Pen faire de Paca le marchepied de ses funestes ambitions. Ce ne sont pas les pressions, finalement si dérisoires, qui ont emporté la décision. C’est le souci, tourmenté, contradictoire, difficile de l’intérêt général, un mot trop oublié de nos jours (…) La défaite de la haine et de l’intolérance n’est pas certaine dans notre région si nous nous maintenons. Je n’ai pas le droit de jouer avec le feu, pour l’avenir de nos enfants et de nos petits enfants ». 

« Battre Mariani et sa triste cohorte »

Avec une immense peine, il a naturellement eu un mot pour les militants dont il dit mesurer « toute leur déception et leur colère aujourd’hui. Je suis profondément désolé », exprime-t-il avec une vive émotion. « Je ne suis propriétaire d’aucune voix dans cette élection. Je sais à quel point les fronts républicains trahis et les promesses oubliées alimentent l’abstention, le sentiment que tout se vaut », a-t-il exprimé, très touché, avant d’annoncer que le dimanche 27 juin pour le second tour « malgré sa peine » à le dire, « je voterai pour Renaud Muselier pour battre Mariani et sa triste cohorte ». 

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