Ce samedi, la première étape de sélection de breakdance en vue des Jeux Olympiques 2024 aura lieu au Centre d’Animations et de Loisirs de la Busserade (3e). Un événement symbolique pour ces quartiers marseillais, fleurons de la culture hip-hop.
Les breakdancers se préparent à jouer dans la cour des grands. Si depuis des décennies l’univers du hip-hop berce les Marseillais, il aura bientôt sa place sur le haut de l’affiche grâce à l’entrée des sélections du « Breaking » aux Jeux Olympiques 2024. Dès ce samedi 5 juin, les sportifs locaux vont ainsi défendre leur discipline à l’occasion la première étape qualificative masculine des championnats de France de Breakdance.
Une « fierté » pour Anthony Krehmeier, maire des 2e et 3e arrondissements, qui recevra les participants au Centre d’Animations et de Loisirs de la Busserade (3e). « Nous nous préparons à accueillir des événements qui mettront en valeur les talents de ces arrondissements. La discipline, bien que déjà ancrée dans le paysage marseillais, est en plein essor, en atteste le fait qu’elle fasse son entrée aux prochains JO. C’est un beau symbole que cette part de la culture urbaine émerge et qu’on assiste ici-même à ce lancement. Au-delà des JO, il s’agit de préparer les générations futures à cette nouvelle dynamique ».
Transmettre le flambeau de la culture hip-hop
Pour célébrer cette journée d’inauguration, une quarantaine de jeunes seront initiés à la pratique accompagnés de deux sportifs. Une approche pédagogique que soutient Mohand Zenasni, référent breaking en PACA du groupe Original Rockerz, en charge du championnat de France. « Cet alliage entre l’art et le domaine sportif attire, indique-t-il. De nombreuses associations oeuvrent au quotidien pour délivrer une pédagogie et des valeurs aux nouvelles générations et il est essentiel que cela perdure. Le fait d’être aujourd’hui reconnu au niveau international avec l’entrée aux Jeux Olympiques annonce de belles perspectives pour l’avenir ».
Une jauge de 300 personnes est prévue pour accueillir cet événement pendant lequel concourront une centaine de danseurs. Le gagnant de la compétition entrera sur la liste de haut niveau du Ministère des Sports 2021, lui permettant d’avoir un suivi sur le plan sportif et professionnel.
« Une reconnaissance importante pour Marseille et le département »
Quant aux femmes, elles s’affronteront en battle lors des sélections du 27 juin, à Digne-les-Bains, avant de retrouver leurs homologues masculins pour la grande finale du 28 août qui se déroulera à Aix-en-Provence.
« Ce qui se passe au niveau du breaking est très important pour notre fédération, déclare Annie Gauthier, présidente du comité départemental de la fédération française de danse (FFD). Elle regroupe toutes les disciplines de danse et c’est le Comité international olympique qui a souhaité que des disciplines nouvelles soient promues aux Jeux Olympiques de 2024. Il faut savoir que, lorsqu’une fédération devient olympique, elle est propulsée et évolue. Cela nous amènera à avoir des moyens supplémentaires, notamment en termes de personnel et dans la structuration du breaking avec des référents de la discipline. C’est une reconnaissance importante, en particulier ici, à Marseille et dans le département, qui sont les plus représentatifs de la culture hip-hop ».