Des journalistes réalisent un documentaire sur « l’épopée des minots », une bande de jeunes footballers marseillais ayant marqué l’histoire de l’OM en sauvant le club dans les années 1980. Pépites, anecdotes, archives d’époque… Le projet ambitieux et alléchant a besoin d’un coup de pouce financier pour voir le jour.

C’est une époque qui donne « un écho particulier au football d’aujourd’hui. Les équipes de plus en plus déterritorialisées, avec de moins en moins de joueurs du terroir. Ça concerne aussi l’identité des clubs, qui deviennent de grandes marques internationales. Cette histoire c’est tout le contraire », raconte Mourad Aerts. « C’est une bande de minots marseillais qui jouent pour Marseille, c’est un rapport organique entre public et joueurs »

Ce journaliste spécialiste de l’OM, rédacteur pour le média Football Club de Marseille, s’est lancé dans le grand projet de redonner vie à « l’épopée des minots » aux côtés du fondateur du journal Benjamin Courmes, le réalisateur Julien Lafont et le « super consultant » Jean-Charles De Bono. Ce dernier a participé à cette aventure qui a vu les jeunes joueurs du centre de formation sauver le club à la déroute, financière et sportive, au début des années 1980.

Déjà relégué en deuxième division, l’Olympique de Marseille est à deux doigts de descendre en troisième. Mais en 1981, les jeunes joueurs du terroir réalisent une série héroïque permettant au club de se maintenir. Trois ans plus tard, c’est quasiment le même effectif qui fera remonter l’équipe en première division. Beaucoup estiment que les heures de gloire qui ont suivi, avec le sacre européen de 1993, n’ont été possibles que grâce aux minots.

De la « presque signature de Madjer » aux « confrontations musclées » de Di Meco

Le jeune entraîneur de l’époque, Roland Gransart, Éric Di Meco ou José Anigo qui ont eu les carrières que l’on connaît, une série d’interviews des acteurs de cette aventure est déjà tournée et « offre son lot de pépites et d’anecdotes », reprend Mourad. « Des confrontations « musclées » de l’époque, aux à-côtés très folkloriques. Mais c’est surtout l’histoire incroyable d’une bande de Marseillais qui se battent pour leur maillot ».

Les pépites sont nombreuses aussi du côté des archives télévisuelles. « Comme la « presque signature » de Rabah Madjer [joueur algérien ayant marqué l’histoire du foot et donné son nom à un geste technique, ndlr], qui ne s’est pas faite car le club ne pouvait pas lui payer une Renault 5 ! », s’esclaffe Mourad.

Un travail de fourmi est engagé pour documenter au mieux cette épopée, récolter les témoignages et redonner vie à l’aventure. « Il faudra aussi acheter les archives audiovisuelles sélectionnées », poursuit le journaliste, rappelant qu’un financement participatif est en cours pour que le projet se concrétise. Il reste huit jours pour atteindre l’objectif de 19 500 euros. Les donateurs ont déjà permis de collecter plus de 70 % de la somme. Si vous souhaitez donner un coup de pouce, c’est par ici.

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