La seconde phase du projet de concertation sur le fonctionnement de l’école à Marseille a débuté. Réunions et échanges avec les acteurs du monde éducatif vont être programmés en vue d’améliorer la qualité des services scolaires.
Rattraper 25 années de retard. C’est l’objectif que s’est fixé la Ville de Marseille quant à la situation des écoles en lançant une concertation sur leur fonctionnement et les projets éducatifs à mettre en place.
Une première phase a été amorcée en interne avec des entretiens individuels et collectifs avec près de 200 agents. Si cette phase se poursuit, elle s’ouvre aujourd’hui à l’ensemble des acteurs du monde éducatif. Des réunions ont été organisées et se poursuivront dans les semaines à venir avec enseignants, directeurs d’écoles, Fédérations et associations de parents d’élèves. Même des élèves des écoles Sainte-Marthe et Pharo Catalans ont été invités à exprimer leurs besoins et leurs impressions. Prochainement, une rencontre avec les inspecteurs de circonscriptions. « Grâce aux remontées des personnels des écoles, des syndicats, des parents d’élèves et des institutions, nous souhaitons dresser une feuille de route avec les enjeux, les avis et les besoins spécifiques, indiquait ce jeudi matin Pierre Huguet, adjoint au maire en charge de l’éducation, des cantines scolaires, du soutien scolaire et des cités éducatives, à l’occasion d’une conférence de presse. Ainsi, nous allons tout remettre à plat et établir un diagnostic des actions à mener tout au long du mandat. Ce diagnostic sera la base de préconisations ».
Si la question répétée concernant les cantines est au coeur des débats à Marseille, de nombreux autres sujets sont sur la table pour répondre à la demande des professionnels de secteur, comme celle du manque de personnel. « La question du recrutement est un vrai question, mais elle entre dans la réorganisation qui reste un levier d’action ».
« La situation nous a semblé invraisemblable, voire catastrophique quand nous sommes arrivés, continue l’élu. Bien sûr, sur le bâti, mais également sur les conditions de travail des personnels, la crise a jeté une lumière crue sur ces dysfonctionnements. Nous avons à coeur d’engager des évolutions majeures pour changer la vie des petites et des petits Marseillais ».
Trois chantiers visés : le bâti, le fonctionnement et le projet éducatif
Pour cela, trois « chantiers » concernant la situation des écoles sont ciblés : Le bâti, le fonctionnement et la place de l’enfant dans la ville, et enfin le projet éducatif. Un travail de fond engagé avec le cabinet CGI, sur la gestion des ressources humaines, l’un des points centraux que l’institution entend aborder au cours de réunions avec l’écosystème monde éducatif.
Travaux de groupes, réorganisation de temps scolaires et périscolaires, recrutements de personnels… Autant de problématiques à résoudre par cette démarche « faisant appel à l’intelligence collective ». Il s’agit-là du point de départ de la « refonte complète des 472 écoles de Marseille » annoncée il y a quelques semaines par la municipalité, qui a également lancé une commission d’enquête sur la situation des écoles de Marseille.