Difficile voire même impossible de se faire livrer des colis via les sites de e-commerces français ou européens lorsque l’on se trouve à l’étranger. Face à ce constat, la startup marseillaise Easy Delivery a trouvé la solution et se charge de vous expédier vos commandes dans votre lieu de résidence en dehors de nos frontières françaises. Made in Marseille vous explique comment.
À l’approche des fêtes de Noël et de fin d’année, nombre de Français ont choisi de faire leurs achats sur internet plutôt qu’en magasin physique. Si cela est simple pour ceux résidant en France, cela l’est beaucoup moins pour les expatriés car beaucoup de e-commerçants français et européens n’expédient pas à l’étranger. Pour parer à ce problème, la startup marseillaise Easy Delivery propose de recevoir vos colis dans ses entrepôts situés en France et de vous les acheminer ensuite à votre adresse à l’étranger.
Un entrepôt « comme à la maison »
Le concept de la startup Easy Delivery est simple : un client s’inscrit sur la plateforme pour obtenir une adresse personnalisée dans son entrepôt et, au moment de valider sa commande, entre cette adresse pour la livraison. Son colis est acheminé à l’entrepôt et attend ses ordres pour la suite.
« Une fois que la commande est arrivée, l’e-commerçant a rempli sa part du contrat et n’a plus la responsabilité du paquet. C’est le client qui est alors responsable de son colis et qui décide de ce qu’il veut faire », développe Thomas Pairé, fondateur et président de la startup.
Car le client peut choisir de se faire expédier immédiatement son colis à son adresse à l’étranger ou attendre la réception d’autres commandes pour les regrouper et les acheminer ensuite dans un seul et même paquet pour réduire les frais d’envoi. Il peut absolument tout faire, comme s’il recevait sa commande directement chez lui : demander à ouvrir son colis, à recevoir des photos pour vérifier son état, le retourner au vendeur, etc.
Seulement 13% des e-commerçants français exportent
L’idée de créer la plateforme Easy Delivery est venue à l’esprit de Thomas Pairé lorsque, pour son travail, il s’occupait d’agences de compagnies maritimes en Afrique.
« J’avais à l’époque un important réseau d’expatriés français qui me demandaient souvent, lors de mes allers-retours entre la France et l’Afrique, de leur ramener des commandes de sites internet français. Je me suis rendu compte qu’il y avait une sorte d’économie informelle car beaucoup d’expatriés chargeaient leur famille de leur faire parvenir les commandes qu’ils ne pouvaient pas se faire livrer en Afrique », explique Thomas Pairé.
Thomas Pairé a alors eu l’idée d’industrialiser le process en créant une plateforme plus rapide, efficace et bon marché que l’envoi des colis par les proches. Un marché laissé à l’abandon par les e-commerçants français car trop contraignant et risqué. Aujourd’hui, seulement 13% des sites internet français proposent la livraison hors de nos frontières ! Car depuis la loi Hamon et son volet sur la protection du consommateur, de nouvelles règles s’imposent aux commerces en ligne : assurer le retour du colis, obligation de respecter des délais de livraison, douanes à l’arrivée du colis, etc. Autant de raisons qui expliquent que, pour se protéger, la majorité des e-commerçants français et européens ne veulent pas exporter leurs produits.
Créer des partenariats pour gagner en visibilité
Avec plus de 3 000 clients inscrits sur la plateforme, Easy Delivery a déjà séduit de nombreux consommateurs français expatriés et même des étrangers francophiles ou qui ont des habitudes de consommation proches des nôtres. En plus de cette communauté, la startup souhaite toucher les e-commerçants.
« Je souhaiterais maintenant que les sites internet proposent la solution Easy Delivery au moment du choix de la livraison. Cela leur permettrait, en plus, de gagner des clients basés à l’étranger qui n’attendent que de commander directement via leur site », met en avant Thomas Pairé.
Une idée où tous les acteurs de la chaîne, du commerçant au consommateur en passant par la startup Easy Delivery, serait grandement gagnant.
Par Agathe Perrier
Un lien vers le site en question dans l’article pourrait etre judicieux, non ?