Après l’annonce de la création du groupe politique « Pour une métropole du bien commun », par les élus de la majorité municipale marseillaise, le dernier né est le groupe « Ecologistes et centristes pour la Métropole », présidé par la maire de Cabriès, à la tête de Génération Ecologie 13 et le maire DVG de Gignac-la-Nerthe, président de l’Agence Locale de l’Energie et du Climat.
Ce matin, à l’occasion d’une conférence de presse, Amapola Ventron, conseillère métropolitaine déléguée à la stratégie environnementale, à la lutte contre les pollutions et au développement durable, maire de Cabriès, et présidente de Génération Ecologie 13 et Christian Amiraty, conseiller métropolitain délégué au patrimoine et à la stratégie foncière, maire de Gignac-la-Nerthe, président de l’Agence Locale de l’Energie et du Climat, ont annoncé le lancement du groupe des « Ecologistes et centristes pour la Métropole ».
Ce nouveau groupe politique est composé « d’élus métropolitains modérés, issus de tous bords politiques : de gauche, du centre et de la droite », expliquent Amapola Ventron et Christian Amiraty, qui présideront le groupe ensemble « dans la parité ».
« Et nous sommes surtout un groupe métropolitain, c’est important », insiste Christian Amiraty. Nous avons tourné la page de la lutte contre la création de la Métropole. Nous en avons pris acte. La Métropole est un fait maintenant. Nous constatons bien que dans le domaine sanitaire, les transports, le développement économique, le climat, nous avons besoin d’une métropole unie », poursuit le maire de Gignac-la-Nerthe.
Loin des « vieux clivages », les élus entendent « donner du poids à une écologie ouverte au sein de la Métropole » et se donnent pour mission « de servir les causes majeures de la nécessaire transition écologique de nos territoires, la protection de notre nature et celle des spécificités des 92 communes de la Métropole, notamment des plus petites d’entre elles ».
Didier Khelfa et Jean-Pierre Serrus membres de ce groupe
Selon Amapola Ventron et Christian Amiraty, des élus de toutes tendances ou sans étiquette politique ont manifesté leur souhait de rejoindre leur groupe, à l’image de Didier Khelfa, vice-président de la Métropole délégué au Budget, aux Finances. Le maire (LR) de Saint-Chamas est également président du Gibrep, l’organisme de surveillance et de protection de l’Étang de Berre, de la Smed (Syndicat Mixte d’Energie du Département des Bouches-du-Rhône) et au conseil d’administration de l’Alec. Martin Carvalho, conseiller d’arrondissement des 11-12, à Marseille.
Autre personnalité : le maire LREM de la Roque-d’Anthéron, Jean-Pierre Serrus. Des discussions sont en cours avec d’autres élus du territoire notamment en Pays d’Aix et Pays salonnais. « Nous pensons atteindre 12 à 15 membres », confie le maire de Gignac.
Le groupe annonce vouloir travailler dans une démarche constructive avec Martine Vassal, « qui a démontré dans ses engagements de mandat une volonté indéniable d’accélérer sur les questions environnementales », mais aussi « avec l’ensemble de l’exécutif métropolitain, les présidents des conseils de territoires et les autres groupes politiques ».
Pour Christian Amiraty, la notion de proximité avec les communes est essentielle. Il prône le « penser global et agir local ». Les membres de ce groupe entendent donc défendre les « intérêts des communes, petites et moyennes, qui ne doivent pas être dépossédées de leurs prérogatives, et de leur pouvoir de décider de leurs destins ».
Une agence métropolitaine pour l’accompagnement de l’agriculture biologique
Fort de l’expérience menée à Gignac-la-Nerthe, le groupe politique proposera à Martine Vassal la création d’une agence métropolitaine pour l’accompagnement de l’agriculture biologique dans la métropole, avec un phasage HVE (haute valeur environnementale) en partenariat avec la Chambre d’agriculture. « Ça fonctionne bien. De cette manière, notre commune a aidé un viticulteur vers sa conversion au bio. L’idée est d’une généralisation à travers une mission de préfiguration pour la culture bio, car les communes sont au centre de l’action écologique », estime Christian Amiraty.
Le but n’est « pas de gréver les dépenses de la Métropole pour cette agence. Il faut trouver des solutions modestes de préfiguration et d’expériences. Nous souhaitons une écologie supportable et non qui s’impose, nous voulons être dans la discussion mais aussi être ouvert sur le monde de l’entreprise. Beaucoup d’actions pourraient trouver un soutien auprès du monde économique. L’économie de marché n’est pas un ennemi ». À ce stade de sa carrière, il estime aujourd’hui faire du « génie civile de la politique », pour créer « des passerelles, des ponts, des tunnels » entre les institutions, les acteurs économiques…
Au-delà de l’écologie, « Ecologistes et centristes pour la Métropole » partagent des « valeurs d’humanisme, de réalisme économique, une grande sensibilité pour la cohésion sociale et la solidarité. Les membres du groupe s’opposeront aux partis qui véhiculent des idées sectaires ou extrêmes ».
La Métropole compte désormais six groupes politiques : « Une volonté pour la Métropole », présidé par Jean-Baptiste Rivoallan ; « Groupe d’intérêt communal », mené par le maire (SE) de Mimet et président de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône, Georges Cristiani ; « Entente pour l’intérêt des communes Métropole », présidé par Roland Giberti, maire (DVD) de Gémenos et président de Marseille-Provence, « Une Métropole à gauche », groupe présidé par Yves Mesnard, maire (DVD) de Roquevaire et les deux nouveaux-nés : « Ecologistes et centristes pour la Métropole ».
Hier, élus marseillais de la majorité municipal ont annoncé la création de leur groupe politique « Pour une métropole du bien commun », présidé par Sophie Camard, maire (LFI- des 1-7 à Marseille, et lui aussi ouvert aux élus du territoire.
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