Les premiers tests salivaires ont été déployés hier à Paris, dans le cadre d’une expérimentation menée par le Ministère de la Santé. Les écoles, Ehpad et hôpitaux pourront donc désormais en bénéficier. L’occasion pour le Président de la Région Sud, Renaud Muselier, de passer à la vitesse supérieure avec les tests autosalivaires.
Depuis septembre, ils n’étaient prescrits qu’à des personnes présentant des symptômes du Covid-19, et qui ne pouvaient supporter le prélèvement nasopharyngé. Ce jeudi 11 février, la Haute autorité de santé (HAS) a validé le déploiement des tests RT-PCR salivaires à grande échelle. Le feu vert, donc, pour systématiser ce type de dépistage dans les écoles mais également les Ehpad et les hôpitaux.
« Ces tests ne sont pas plus rapides, mais plus faciles à prélever et beaucoup mieux tolérés », explique la présidente de la HAS, Dominique Le Guludec. Selon elle, leur sensibilité s’est améliorée pour atteindre 85 % en moyenne, ce qui est supérieur au minimum requis (80 %) mais légèrement inférieur (de 3 % à 13 %) à la performance des tests RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé.
Si le Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur Renaud Muselier déplore une prise de décision tardive d’ « un et deux mois de retard », c’est pour lui « une bonne nouvelle de voir ces tests déployés dans nos écoles, car ils sont beaucoup moins invasifs et douloureux pour les enfants », a-t-il annoncé.
« Passer à la vitesse supérieure » avec les tests autosalivaires
Mais le Président de la Région Sud y voit également l’occasion de « passer à la vitesse supérieure » avec les tests autosalivaires qui « nous permettront de rouvrir nos cafés, nos restaurants, nos salles de sport, nos lieux de culture et d’événementiel et nos stations de ski. C’est fondamental pour le retour à la vie », a-t-il insisté.
Selon lui, la Région Sud serait aujourd’hui en mesure de commander 500 000 de ces autotests, « mais est suspendue à une décision de la haute autorité de Santé. C’est pourquoi j’ai de nouveau demandé à Olivier Véran, le 5 février dernier, de les faire tester. 9 entreprises se sont déclarées en mesure de nous les fournir, en affichant des taux de fiabilité entre 86 et 98%. Si un seul d’entre eux peut nous aider à revenir à la vie économique, sociale et culturelle dont nous avons tant besoin, il faut en avoir le cœur net et nous n’avons pas une minute à perdre », a-t-il conclu.