Ce mardi matin, Benoît Payan, nouveau maire de Marseille, était l’invité de France Inter. Il est revenu sur son élection, ainsi que sur les trois priorités de mandat qui restent inchangées : l’école, le logement et la crise sanitaire.

Ce matin, le nouveau maire de Marseille, Benoît Payan, était sur France Inter. L’occasion d’abord de revenir sur sa récente élection. « Hier a été une journée avec de l’émotion, des sentiments mitigés, mais on n’a vraiment pas le temps de s’appesantir sur tout ça : ce qui m’intéresse, c’est d’être dès ce matin au travail. Ce qui m’intéresse ce sont les gens, ma ville, pas ma carrière : il faut sortir de ces schémas, c’est un peu dépassé », confiait-il. Les trois priorités du mandat ont été abordées à l’occasion de cet entretien : l’école et le logement, comme depuis le début du mandat. Des sujets auxquels vient s’ajouter la gestion de la crise sanitaire.

, Benoît Payan, maire de Marseille : « C’est la même équipe qui est au travail », Made in Marseille

1 milliard d’euros investis dans la question des écoles

L’école reste pour la majorité municipale la priorité numéro 1 : « Dès le mois de janvier, nous allons investir 1 milliard d’euros sur cette question », rappelle-t-il. « Pour ce faire, il faut avoir des projets ficelés, intelligents. Il faut des partenariats avec les collectivités territoriales, avec l’État, il faut des fonds européens… Il faut être inventif. On sait que Marseille est pauvre, qu’on n’a pas des finances florissantes : donc on va chercher l’argent là où il est et on investit dans les priorités », expliquait le maire de Marseille, ce matin.

Durant la campagne et dès les débuts du mandat, le Printemps marseillais avait annoncé sa volonté de débloquer cette somme. Lors du vote du premier budget, 30 millions d’euros avaient été fléchés pour cette question. [lire ici] 

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Avec le budget 2020, le Printemps Marseillais ancre ses priorités : l’école et le logement

« Il faut se retrousser les manches, il faut se rassembler »

A cela s’ajoute la gestion de la crise : « A Marseille, la deuxième ville de France, nous sommes aussi frappés de plein fouet par la crise. Les restaurateurs, les bars, les commerçants : tous prennent sur la tête le confinement et la crise sanitaire. Il faut être à leurs côtés, être là aussi au quotidien : nous allons surmonter cette crise et le faire ensemble. Le temps n’est plus à la polémique, il faut se retrousser les manches, il faut se rassembler et être auprès des Marseillaises et des Marseillais ».

« 100 000 Marseillais dans des conditions d’insécurité sanitaire »

Enfin, Benoît Payan a également abordé la question du logement, en rappelant « le drame terrible » de la rue d’Aubagne, survenu le 5 novembre 2018 : « C’est un jour qui va rester gravé dans ma mémoire, il a marqué ma ville et les Marseillais. Huit d’entre nous sont morts de l’abandon et du cynisme. On a eu des larmes de tristesse et de colère, et pour autant aujourd’hui il y a toujours 40 000 logements insalubres, indignes, dangereux. 100 000 Marseillais vivent dans des conditions d’insécurité sanitaire, on ne peut pas rester dans cette situation. On a besoin, surtout avec l’Etat, de se mettre au travail », dit-il sur France Inter.

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Une centaine d’habitants ont participé à la réunion publique à l’espace Bargemon

« Les Marseillais ont élu une équipe »

Concernant son élection, hier, en tant que nouveau maire de Marseille, six mois seulement après celle de Michèle Rubirola, son ancien premier adjoint maintient qu’il « ne peux pas réécrire l’Histoire : moi je sais ce qu’on doit à Michèle Rubirola, je sais quel a été son engagement, je connais sa force, sa franchise et sa transparence. Elle a fait le choix de faire un pas de côté, d’installer cette situation. Le Printemps marseillais est un collectif. Je sais que ça change, ça détonne, ça a énormément interrogé. Il faut passer sur le commentaire et regarder la réalité : des femmes et des hommes ont mis de côté leurs étiquettes et ont décidé de se rassembler, parce que la situation le commandait ».

Avant d’ajouter « sortez de cette personnalisation. Je sais que vous en avez besoin, mais vous êtes capables de voir des points de vue qui détonnent dans le paysage politique. Les Marseillais ont élu une équipe, aujourd’hui cette équipe fait le choix de changer de capitaine, mais c’est la même équipe qui est au travail ».


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