Ce mercredi 9 décembre était inaugurée la Maison départementale de la lutte contre les discriminations, sur l’avenue de Toulon (6e). Elle a pour vocation de recevoir, informer et orienter toutes les victimes de discrimination grâce à un travail coordonné avec les associations locales.
A l’heure où Emmanuel Macron annonce sa volonté de mettre en place une plateforme de signalement pour les victimes de discriminations, annoncée en fin de semaine dans une interview au média en ligne Brut, à Marseille, le sujet est de l’ordre du concret. Sur l’avenue de Toulon (6e), à deux pas de la place Castellane, a été inaugurée ce mercredi matin la première Maison départementale de lutte contre les discriminations, initiée par le Département des Bouches-du-Rhône.
Cet espace d’accueil de quelque 230 m2 a pour vocation de recevoir, informer et orienter toutes les victimes de discrimination, quel que soit le type, grâce à un travail coordonné avec les associations locales. Et les démarches à cet égard ne datent pas d’hier, puisque le 31 mars 2017 était déjà créé un Conseil d’orientation de lutte contre les discriminations (Cold) avec la campagne #RetironsLesEtiquettes, ciblant les questions d’égalité hommes-femmes, de l’orientation sexuelle et du harcèlement scolaire.
Elargir le champ d’action sur le département
C’est un pas de plus que fait aujourd’hui la collectivité territoriale avec l’instance du Cold, d’une part en élargissant son accueil sur l’ensemble de la question discriminatoire, réunissant en tout 25 critères ; d’autre part en ouvrant ce lieu de vie unique en son genre où peuvent se réunir bénévoles et victimes.
« La volonté avec l’ouverture de cet espace était de créer des liens avec les structures du territoire des Bouches-des-Rhône, rappelle Martine Vassal, présidente du conseil départemental. Pour le moment, les associations avec qui nous nous sommes concertées pour ce projet sont marseillaises, mais nous voulons élargir notre champ d’action en nous rapprochant d’autres structures du département pour que chacun soit en possibilité de se réunir ici. C’est un lieu central, accessible par les transports en commun, et notamment les cars qui permettent de desservir les communes alentour ».
La responsable du site revient également sur l’organisation quotidienne au sein de l’établissement, et notamment sur son agencement : « Dans la pratique, quatre personnes sont en charge de l’accueil du public dans les 7 box d’entretiens prévus à cet égard, tandis que deux autres sont missionnées au service civique. On veut que ce soit un véritable « lieu de vie », en ayant organisé l’espace en différents pôles : la pièce principale, style coworking, une salle de réunion ainsi qu’une pièce dédiée à la documentation tournée sur la discrimination ».
Système de permanence et amplitude des tranches horaires
Chaque jour, du mardi au samedi, les victimes ou leurs proches pourront se rapprocher des équipes, que ce soit par téléphone, mail, ou sur place directement, le lieu étant aussi accessible aux personnes à mobilité réduite. Un système de permanence sera assuré par des associations spécialisées ainsi que par des juristes pour renseigner chacun sur ses droits.
Dans les prochains mois, sous couvert d’une actualité sanitaire le permettant, les bénévoles des différentes associations pourront organiser des événements, qu’il soit question de conférences, projections ou autres rendez-vous de rigueur pour faire évoluer chacun sur la problématique de la discrimination.
Maison départementale de lutte contre les discriminations, 67 avenue de Toulon, 13006 Marseille.
Ouverture au public du mardi au vendredi de 9h30 à 12h et de 13h à 17h, le samedi de 10h à 18h.
04 13 31 60 00 ; mdld@departement13.fr