L’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) s’est rendue cette semaine à Paris pour plaider devant le Conseil d’Etat sur la situation des restaurants et autres établissements aujourd’hui contraints de rester fermés. Une réponse sera donnée mardi prochain sur une possible réouverture avant la fin de l’année.
Le 20 novembre dernier, l’UMIH Nationale déposait au Conseil d’État, à Paris, deux recours liés à la fermeture obligatoire des restaurants, cafés et boîtes de nuit. Une requête en référé demandait une suspension du décret du 29 octobre 2020, pour laquelle une audience était attendue.
Celle-ci aura bien eu lieu ce début de semaine, comme nous le détaille Frédéric Jeanjean, secrétaire général de l’UMIH Bouches-du-Rhône. « Les plaidoiries se sont déroulées hier. Le magistrat a relevé que pour l’instant l’État ne s’appuyait que sur cette étude américaine, qui n’a rien à voir avec notre mode de vie, sans protocole sanitaire ni geste barrière, donc c’est sujet à caution. Le rendu aura lieu mardi. Si nous obtenons gain de cause, nous rouvrons samedi ».
Dans le cas inverse, l’ensemble des représentants de l’UMIH feraient appel à une mobilisation nationale qui se déroulerait devant l’Assemblée nationale le 14 décembre. « Nous avons bon espoir à la suite de ces discussions. On va devoir négocier avec le Gouvernement pour ne pas se contenter des effets d’annonce qui ont eu lieu jusqu’à présent, mais pour qu’on arrive à des mesures très concrètes, pragmatiques et rapides pour sortir les chefs d’entreprises et les personnels des situations ubuesques dans lesquelles nous sommes. Si ce n’est pas accepté, on va montrer notre détermination avec une mobilisation statique à Paris, regroupant les professionnels de toute la France. Il y a un réel manque d’organisation et de structure, mais nous pensons que la justice va nous rendre bon droit et mettre en lumière les carences de l’Etat car, pour le moment, on marche à l’aveugle ».