C’est la première ressourcerie de la région. Le Recyclodrome, situé rue d’Aubagne (1e), offre une nouvelle jeunesse aux meubles, vêtements, décorations et livres qui n’ont plus d’utilité. Transformés, réparés ou recyclés, ils seront ensuite achetés pour débuter une seconde vie.
De la végétation, des couleurs vives et un joyeux bazar : voilà à quoi s’attendre lorsque l’on se rend à l’association Recyclodrome. A l’entrée de la boutique, du monde attend, dans le respect des consignes sanitaires, pour pouvoir dénicher une perle rare à petit prix : « Les dix boules de Noël à 1 € », « La vaisselle à 50 centimes », peut-on lire sur les étiquettes… le choix ne manque pas.
Cette boutique, située rue d’Aubagne, dans le quartier de Noailles, revalorise tous types de produits, et pourrait donner quelques idées de cadeaux responsables à l’approche des fêtes.
Réemployer pour mieux consommer
Créée en 2004 par Mathieu Reus et Cyrille Berge, deux anciens étudiants en ingénierie environnementale, elle est la première ressourcerie de la région. Elle récupère électroménagers, vaisselle, meubles, vêtements, décorations, livres et tout autre objet dont vous n’avez plus l’utilité.
Ces derniers sont ensuite réparés ou transformés dans leur atelier de la rue Châteauredon (1e) avant d’être mis en vente dans la boutique. Le but : réemployer pour mieux consommer : « Si le meuble, le vêtement ou l’objet est un peu piqué, on le traite, on le nettoie. S’il est vraiment abîmé, on le démantèle et on le met au service de recyclage », explique Giulia Manfrin, chargée de gestion administrative et financière au Recyclodrome.
Les clients peuvent directement les déposer en boutique ou demander à la ressourcerie de passer les chercher : « Avant d’aller récupérer des meubles, nous demandons des photos afin de déterminer s’il est possible de les revaloriser. Si c’est le cas, nous venons les chercher gratuitement », ajoute-t-elle.
Dans le cas où peu ou aucun objet ne serait récupérable, un service payant de débarras écologique est également proposé aux particuliers, professionnels et collectivités : « Nous avons, entre autres, débarrassé le mobilier des collèges Darius Milhaud et Longchamp, la Société des eaux de Marseille… », énumère-t-elle.
Des cadeaux de Noël plus responsables
En 2019, la ressourcerie comptait 1 300 adhérents, contre 2 000 les années précédentes. « Pour devenir membre, il suffit de faire un apport volontaire, c’est-à-dire apporter quelque chose de réemployable en boutique ou acheter quelque chose au moins une fois par an. La fréquentation a un peu baissé ces dernières années, d’abord avec les effondrements de la rue d’Aubagne [le recyclodrome se situe 50 mètres sous le lieu du drame, ndlr] qui a entraîné de nombreuses journées de fermeture… », déplore Giulia.
Mais elle espère que les clients seront au rendez-vous pour participer à la semaine “Un autre Noël est possible” : « Nous l’organisons chaque année en augmentant les jours d’ouverture. D’habitude, nous sommes ouverts le mercredi et les 1e et 3e samedis du mois. Nous lançons un calendrier d’ouvertures exceptionnelles à l’approche des fêtes. Pour que les clients puissent venir faire leurs cadeaux de Noël en boutique et recevoir des idées alternatives et plus responsables », conclut-elle. Coup d’envoi demain, 10 heures au 47 rue d’Aubagne.
Infos pratiques
Le Recyclodrome : 47 rue d’Aubagne, 13001 Marseille
Ouverte tous les mercredis et chaque 1e et 3e samedi du mois, de 10h à 18h
L’atelier : 21 rue Chateauredon, 13001 Marseille