Julien Ravier, maire (LR) du 6e secteur de Marseille, sera officiellement désigné député mercredi 7 octobre. Il prend la place de Valérie Boyer, dont il est le suppléant, qui fait le choix du Sénat. Le prochain conseil municipal pour élire son successeur devrait avoir lieu au mois de novembre.
Julien Ravier, maire LR des 11-12e, élu le 12 juillet dernier, deviendra officiellement député ce mercredi 7 octobre. Il prend la place de Valérie Boyer, deuxième sur la liste des sénatoriales LR « Cap sur l’avenir de nos villes et villages », menée par Patrick Borré. Dans le cadre de la loi sur le cumul des mandats, elle a fait le choix de conserver le Sénat.
S’il a fait ses adieux à ses élus, lors du conseil de secteur du jeudi 1er octobre, Julien Ravier a en réalité un mois pour démissionner de ses fonctions de maire, dès lors qu’il sera nommé à l’Assemblée nationale, et convoquer ensuite un nouveau conseil pour élire son successeur.
Il reste conseiller municipal et métropolitain, « et toujours très impliqué sur le secteur, et je vais aider le ou la future maire de secteur dans ses missions, et dans la continuité du projet sur lequel on a été élu ».
L’ex-candidat ne souhaite pas désigner de successeur : « toutes les candidatures sont légitimes, il y a beaucoup de compétences. Il n’y aura pas de désignation de façon autocratique, parce que c’est dépassé. Notre groupe se réunira pour choisir de la manière la plus démocratique, au moyen d’un vote si nécessaire, s’il y a plusieurs candidatures. C’est le meilleur moyen pour notre groupe de se ranger, ensuite, derrière celui qu’on voudra pour me succéder et voter comme un seul homme en conseil d’arrondissement. Dans l’isoloir ou à main levée, j’afficherai mon soutien pour l’un ou l’autre ».
Une nouvelle élection dans un contexte particulier
Avec la période de vacances scolaires, l’élection du prochain maire de secteur pourrait être programmée dans le courant du mois de novembre. Après le conseil municipal du 9 novembre. Yannick Ohanessian, adjoint à la sécurité, arrivé deuxième au second tour avec 352 voix d’écart « perçoit surtout un grand jeu de chaises musicales qui s’organise une fois de plus autour de cette majorité de secteur ».
L’élection se déroulera toutefois dans un contexte particulier. Le 3 juillet, le Printemps Marseillais a engagé un recours devant le Tribunal administratif de Marseille, pour faire annuler le scrutin des municipales dans le 11-12e, ainsi qu’une plainte en se constituant partie civile. « Votre mandat commence sur une sérieuse question de légitimité », avait d’ailleurs indiqué Yannick Ohanessian, lors du conseil d’installation du maire.
Un recours qui intervient, alors qu’une enquête pour « altération de la vérité dans un document administratif », « faux et usage de faux » et « altération de la sincérité d’un scrutin » a été ouverte par la justice. Dans ce cadre, Julien Ravier a été entendu par la police judiciaire, cet été, avant d’être placé en garde à vue, mardi 22 septembre.