Les entrepreneurs marseillais Alexis Troccaz et Paul Guedj viennent d’officialiser la commercialisation de leurs baskets éco-responsables, conçues à partir de déchets plastiques, et 100% vegan.
« Notre histoire commence en vacances, sur une plage marseillaise jonchée de déchets. Ce jour-là, la graine est plantée, on lance Corail avec une idée en tête : proposer une marque de baskets qui soient vraiment transparentes et vraiment écologiques ».
L’histoire d’Alexis Troccaz et de Paul Guedj, co-fondateurs de la marque Corail, débutait donc en 2018, dans le Sud de la France où de nombreuses associations prennent part à la lutte contre les déchets en mer. Particulièrement pour la Méditerranée, aujourd’hui l’une des mers les plus polluées au monde en déchets plastiques.
C’est à partir de ce constat que les deux jeunes entrepreneurs ont décidé de participer, à leur manière, à la lutte contre la pollution marine. Le projet Corail naissait avec une basket fabriquée à partir de déchets plastiques dont une campagne Ulule lancée l’an dernier a connu un beau succès : 2 883 paires pré-commandées, un score conséquent, puisque les fondateurs misaient au départ sur 300 paires seulement. Et un montant de 265 000 € récoltés en campagne de crowdfunding.
Une sensibilisation citoyenne
L’intérêt des consommateurs pour cette basket responsable était donc prouvé. Le site corail.co est désormais la vitrine de la marque, sur lequel un modèle décliné en 5 coloris est à retrouver au prix unique de 129 €.
Bleue, rouge, nude ou verte, chaque basket suit le même process de fabrication : pas moins de 8 bouteilles, transformées en granules, sont utilisées pour créer une paire, servant à la conception des lacets, doublures, tissus et semelles.
D’autre part, le modèle fabriqué main à Porto, dont les renforts sont composés de cuir vegan recyclé, est approuvé par l’association PETA, dédiée à établir et protéger les droits de tous les animaux.
Et pour se munir de tout cet attirail, la récolte et le tri du plastique sont essentiels. Pour ramasser le maximum de bouteilles, la petite équipe a choisi de monter un groupe de pêcheurs marseillais. L’opération, baptisée « Nique pas ta mer », leur a permis de récolter plus de deux tonnes de déchets au large de la cité phocéenne.
Un engagement responsable, mais aussi social, puisque cette démarche apporte un complément de revenus aux pêcheurs marseillais, durement touchés par les problématiques environnementales.
Autant de bonnes raisons de transiter vers cette mode éthique et locale qui fait une fois de plus rayonner le dynamisme entrepreneurial de la région.