Connue pour sa plateforme Shift, capable de calculer la route maritime la plus verte possible, la start-up SeaRoutes, a mis au point une API capable de calculer précisément les émissions de Co2 des navires. Cette formule, mise au point durant le confinement, a pour but d’offrir plus de visibilité aux chargeurs en quête d’un transporteur plus vert.

La start-up SeaRoutes, installée à Marseille depuis l’année dernière, s’était faite connaitre en 2019, dans le cadre du Smart Port Challenge, avec Shift, sa toute première plateforme capable de calculer la route la plus verte pour les bateaux. Cette jeune entreprise, accompagnée par l’accélérateur ZeBox, a désormais trouvé la solution pour calculer les émissions de CO2 des bateaux de manière précise. Si le confinement a été une période difficile pour certains, Searoutes en a, en effet, profité pour « se focaliser sur la recherche » et développer une API (interface de programmation) de calcul des émissions carbone pour aider les transitaires et les chargeurs (Nike, Ikea…), en quête de plus de visibilité au niveau écologique et d’un transport plus responsable.

Plus de précision pour plus de visibilité

« La meilleure façon de calculer les émissions de Co2 est avec la consommation de carburant. Le souci, c’est que ces données sont détenues par les compagnies maritimes et, peu, voire pas de personnes y ont accès », explique Eva Cadilhac, membre de l’équipe SeaRoutes.

La précision, c’est le maître mot de cette nouvelle API. Pour s’en rapprocher le plus possible, malgré le manque de données, SeaRoutes a créé un algorithme prenant en compte les données précises du navire (grâce aux données AIS) et non une simple moyenne de sa catégorie : « Dans une même catégorie de bateaux, il existe de nombreuses tailles et on sait que la consommation de Co2 change en fonction de la taille du navire. Au lieu de baser nos calculs sur une moyenne peu précise, nous utilisons son numéro IMO ou numéro d’identification », explique-t-elle.

L’API prend également en compte les vraies distances parcourues en incluant les services et l’impact de la météo pour estimer au mieux la consommation de carburant. Grâce à ces valeurs ajoutées, SeaRoutes est en mesure de fournir des données, et donc, des analyses plus précises des émissions de chaque navire.

Création d’une nouvelle plateforme

Plusieurs grands groupes de la logistique se sont déjà rapprochés de la jeune pousse pour intégrer la nouvelle solution dans leur système mais SeaRoutes n’en a pas encore terminé. A long terme, la start-up a pour projet de créer une plateforme complémentaire à Shift, sa toute première interface mise au point avec le Grand Port de Marseille, pour donner les routes les plus vertes aux chargeurs. Elle devrait voir le jour d’ici fin 2020, début 2021.

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