C’est d’une volonté de changer de vie qu’est née du côté d’Aix-en-Provence la marque de vêtements éthiques Fabulous Island. Une fashion aventure familiale et « durable » débutée il y a un peu plus de deux ans pour (r)éveiller ce qu’il y a de « merveilleux » en chacun de nous.
Un océan de bien-être, un flot d’estime de soi, des vagues de légèreté et une « mer » nature ; sans oublier la touche vintage et ce petit côté rock qui les caractérise ! C’est la recette qui a donné naissance à une « Fabulous » aventure.
Il y a maintenant près de trois ans, Julie et Alban ont décidé de faire de leur rêve une réalité. Créer une marque de vêtements aux couleurs des valeurs qu’ils partagent, et (enfin) vivre une vie à leur image… les pieds dans l’eau.
Le quotidien à 100 à l’heure, la pression croissante et une routine pesante ont poussé le couple à se réinventer. « J’avais fait le tour de mon métier. Durant 16 ans, avoir les mêmes clients, les mêmes réseaux de distribution, être toujours dans les mêmes salons, côtoyer les mêmes personnes… J’avais besoin de grandir humainement, mais aussi dans l’approche intellectuelle », raconte Alban, agent de marques.
C’est dans son showroom destiné aux professionnels, près d’Aix-en-Provence, que s’écrivent d’ailleurs les premières pages de ce nouveau projet de vie. Diplômé d’une grande école de mode parisienne, le temps était venu pour lui de laisser libre cours à son imagination. « J’avais envie d’autres choses aussi, car ce monde-là est assez limité en termes de créativité. On reçoit des collections chaque saison, on est hyper tributaires des marques, aussi belles soient-elles », poursuit Alban.
Revenir à l’essentiel
À deux pas de cet espace de 350 m2, Julie, sa compagne révèle les beautés cachées. Loin des relookings extrêmes et autres émissions qui consacrent le style d’un jour, Julie met en harmonie l’être et le paraître, pour « révéler ce qu’il y a de merveilleux en nous ».
Conseillère en image et formatrice depuis 17 ans, bien avant que ce métier ne devienne la grande tendance, elle aussi avait un désir d’ailleurs. « À un moment, je me suis retrouvée face à mon métier qui me demande beaucoup d’énergie, mais comme je suis passionnée, je ne m’en rendais pas compte ».
Son corps en revanche ne manque pas de lui donner l’alerte, la mettant face à « l’essentiel ». « On avait un rythme de vie qui ne correspondait pas du tout à ce que l’on avait au fond de nous. On est arrivés au bout d’un chemin, personnel et professionnel, et les deux sont bien liés », explique le couple, qui partage une passion commune pour la mer, dont ils sont « littéralement amoureux ».
« Road Trip To Mauritius »
Alors, pas de nouvelle vie sans plage paradisiaque, et c’est forcément sur une île qu’ils posent leurs valises. Leur projet se tisse ainsi entre Aix-en-Provence et l’île Maurice, loin de la frénésie d’antan. « Les îles pour nous, c’est synonyme de liberté. Le côté insulaire nous recentre sur ce que l’on aime le plus », explique Alban, qui a vécu un temps à Granville, une petite ville de La Manche, face aux îles Chausey. Une évidence pour lui de baptiser sa marque « Fabulous Island », avec un petit clin d’œil à la série télévisée diffusée dans les années 70, « L’île fantastique ».
C’est à l’Ile Maurice qu’est née la première collection baptisée « Road Trip To Mauritius ». Une ligne très nature, toute en simplicité en lien avec la mer.
« Music Trip To Ibiza », la deuxième vague, se démarque avec un esprit plus festif et plus rock. Aux tee-shirts, sweats, casquettes et débardeurs s’ajoutent les jupes, shorts et chemises hawaïennes de « California to Hawaï ». Pour cette ligne, place au vintage, au surf et au côté « Venice beach » des années 70-80, toujours avec cette touche rock. Indispensable.
Jaune, gris chiné et blanc restent les couleurs de prédilection « et évoluent en fonction des thèmes des collections ». Ces dernières ne disparaissent pas au fil des saisons et restent à porter d’un clic sur le site.
Etiquettes à planter et fibre issue des déchets plastiques des fonds marins
Au-delà d’une simple marque de vêtement, l’idée est aussi d’adhérer à une démarche de recherche personnelle, de spiritualité, d’authenticité. Dans cette optique, « c’est très important pour nous que nos produits deviennent de plus en plus responsables ».
Côté production, le plastique est proscrit. Les produits sont fabriqués dans des cotons naturels, livrés dans des sacs dans la même matière et réutilisables. Générant une nouvelle économie vertueuse, et pour soutenir la protection des milieux aquatiques, au fur et mesure, la marque intégrera une fibre issue des déchets plastiques récoltés dans les fonds marins, sous le label « Seaqual ».
Innovation encore : des étiquettes de vêtement à planter ! Eh oui, des graines y seront intégrées.
Les vêtements sont également certifiés « WRAP » : Worldwide Reponsible Accredited Production est une organisation mondiale à but non lucratif dont l’objectif est la promotion d’une fabrication textile respectant les valeurs légales, éthiques et humaines.
Par ailleurs, le couple « travaille aussi avec des agents de production pour trouver des encres biologiques. Pour allier tout ça, c’est une vraie bataille, mais c’est ce vers ça quoi on veut aller », explique le couple, membre de One Percent for the planet. « 1% de notre chiffre d’affaires est reversé à une association de notre choix, en l’occurrence pour nous c’est pour le nettoyage des plages ».
Plus qu’une marque, une philosophie de vie
De la préservation des océans à la santé, plus récemment, dans le contexte de crise sanitaire, la fabrication de masques en coton est venue s’ajouter aux autres créations, dont 100% des bénéfices sont reversés à l’IHU du professeur Raoult. L’occasion de « faciliter le quotidien, apporter de la joie chaque jour avec des messages qui vous ressemblent et valoriser votre identité tout en étant masqués ». Une manière de marquer sa différence avec style, dès la semaine prochaine, avec le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos.
La marque a également fait le choix d’être présente dans des boutiques véhiculant la même philosophie. Elle a fait son entrée dans un concept-store à Honk-Kong, ou encore signé un co-branding avec les Toqué Frères, des street-artists parisiens qui font claquer leurs messages positifs : « La vie est belle », « Let’s smile », « Tu te sens belle alors t’es toi ! » « On s’est entendu tout de suite », s’enthousiasme Alban.
Avec « Fabulous Island », le couple entend séduire une communauté de personnes qui partagent les mêmes valeurs, « qui ont ce petit côté fabuleux en eux, ou qui cherchent à le trouver, car chacun d’entre nous a sa petite lumière qui le rend si particulier ».