Le président de la région Sud appelle à un débat d’entre-deux-tours avec les candidats aux élections municipales à Marseille, au moins entre les deux prétendantes à la Mairie de Marseille, Martine Vassal (LR) et Michèle Rubirola (Printemps Marseillais).

« On ne peut pas être la seule ville en France sans débat ». À quelques jours du second tour des élections municipales, Renaud Muselier, président de la Région Sud appelle à un débat de l’entre-deux-tours entre les prétendants à la Mairie de Marseille. « Il reste dix jours, j’aimerais un échange sur les projets, je suis consterné par ce qu’il se passe. On va encore dire à l’extérieur « Ah Marseille ! C’est Marseille », je ne le supporte plus », a déclaré Renaud Muselier, à l’occasion d’un point presse avec quelques journalistes.

Loin des « excès » de ces derniers jours, pour donner « de l’air et du souffle », et sortir du « caniveau », il souhaite que la campagne se recentre sur l’essentiel : les projets : « J’entends tous les candidats dire qu’ils aiment leur ville, mais l’avenir de la ville ne passe pas par celui qui aime le plus sa ville. Je demande, parce que je ne peux pas exiger, pour les 850 000 Marseillais, qu’il y ait un débat sur les vrais projets pour Marseille, avec un panel de journalistes, sur le modèle qu’ils veulent. Il faut une télévision, la radio, la presse écrite, et des arbitres avec des questions objectives… C’est le cas à Aix, à Lyon, à Paris, c’est le cas partout, dans le monde entier et on va se retrouver dans la deuxième ville de France sans que jamais les adversaires ne se parlent. Il faut faire en sorte qu’ils parlent de leur ville. Il y en a un qui va la piloter, et un qui va prendre la Métropole, derrière », clame-t-il.

« Ils n’ont pas le droit d’échapper à ça ! »

Comment s’inscrivent les candidats dans le contrat de plan de la région ? Quelle est leur vision de la capitale euroméditerranéenne et au-delà du dialogue euroméditerranéen ? Leurs projets en matière de transports, d’éducation, d’environnement… Leurs relations avec leurs partenaires métropolitains ou départementaux… Autant de questions auxquelles le président des Régions de France souhaite des réponses, au travers des confrontations d’idées. « Personne ne se parle, j’en appelle à ce qu’ils se parlent. Les deux principaux au moins [Martine Vassal, candidate LR et Michèle Rubirola, Printemps Marseillais, ndlr], après on agrège les autres ou pas. Ils vont s’affronter pendant six ans. On ne peut être la seule ville en France sans débat », insiste-t-il. « Les électeurs veulent savoir à qui ils vont filer les clés quand même ! « Quelle vision ont-ils pour demain ? Ils ne peuvent pas échapper à ça ! Ils n’ont pas le droit d’échapper à ça ! »

Pour rappel, au premier tour Martine Vassal, candidate les Républicains, avait refusé de débattre avec ses adversaires sur France 3, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour assurer la sérénité des échanges. Dans cet entre-deux-tours, jugeant que l’issue se joue entre elle et Michèle Rubirola, Martine Vassal a lancé un appel à la candidate du Printemps Marseillais pour un face-à-face. Invitation que la cheffe de file de l’union de la gauche et des écologistes a déclinée: « Je ne vais pas débattre avec quelqu’un qui a des propos diffamatoires à mon encontre », nous a-t-elle confié. Martine Vassal maintient sa proposition de débat.

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