La pêche récréative du poulpe est interdite par arrêté préfectoral, du 1er juin au 30 septembre dans les eaux du Parc national des Calanques. Une mesure pour protéger les femelles, notamment, fragilisées durant la reproduction.
L’octopus vulgaris devrait passer un été un peu tranquille. La préfecture de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur impose aux amateurs de pêche de le laisser en paix jusqu’à la fin de la saison. Un arrêté interdit en effet la pêche récréative du poulpe du 1er juin au 30 septembre dans les eaux du Parc national des Calanques (périmètre du cœur marin, voir photo ci-dessous).
Le dévouement de maman poulpe fait d’elle une proie facile
Cette mesure n’est pas prise au hasard, comme le rappelle le Parc national des Calanques : « Durant cette période (de ponte et de couve des œufs), la dévotion de la future maman envers ses petits est totale. Elle cesse de s’alimenter et, lorsque l’éclosion arrive, la femelle amaigrie meurt d’épuisement… »
Cet épuisement la prive de moyens de défense contre ses prédateurs, naturels ou humains, qui profitent de cette proie facile. À chaque, ponte, ce sont 500 000 œufs qui sont menacés si la mère n’assure plus leur protection et leur entretien.
C’est donc la question de la régénération de l’espèce qui est en jeu pour les gestionnaires de l’aire protégée : « Outre le prélèvement important d’individus qu’elle induit, la pêche du poulpe en période estivale diminue la capacité de l’espèce à se renouveler dans la mesure où les œufs ne pourront éclore ».