Entre la zone commerciale Grand Littoral et entrepôts portuaires, le parc Foresta offre une bouffée d’air frais aux habitants des quartiers Nord. Chaque année le parc s’améliore et accueille de nouvelles initiatives.
Si le terrain grand de 16 hectares a été pendant longtemps laissé à l’abandon, il est aujourd’hui et depuis quelques années au centre d’un beau projet. En effet, l’objectif est de transformer le lieu en un parc urbain tourné vers la biodiversité. Ainsi, depuis 2015, le colle tif Yes We Camp, gestionnaire d’une partie du parc travaille sur les aménagements et permet à des initiatives de s’installer.
16 hectares de grand air au cœur des quartiers Nord
Le parc Foresta, situé entre la zone commerciale Grand Littoral et le port autonome, permet à qui veut de prendre une grande bouffée d’air frais. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait beaucoup de confinés ces derniers mois. « S’il y avait déjà des gens qui venaient, beaucoup de personnes ont découvert le parc pendant le confinement. Ils ont pu prendre l’air au cours d’une balade à pieds ou à vélo, ou pour une séance de sport » explique Léa Ortelli, membre de Yes We Camp.
C’est une des missions de l’organisme gestionnaire : aménager le terrain pour qu’il devienne un parc métropolitain. Ainsi, des structures sont en place pour la pratique du sport comme la boxe ou la musculation.
Arbres, chemins de terre et plantes en tout genre rappellent les paysages d’une campagne du passé. Si le contraste est fort avec rues bétonnées aux alentours, c’est un dépaysement à deux pas des quartiers Nord qui s’offre à la population marseillaise. Dans la densité urbaine des 15 et 16e arrondissement les habitants étouffent et la simple présence du parc François Billoux n’est pas suffisante. Ainsi, la continuité du projet d’aménagement du parc Foresta semble plus que nécessaire.
De nouvelles initiatives pour l’aménagement du parc
Pas à pas, l’aménagement du parc avance. Avec plusieurs aides financières et un travail d’autofinancement, Yes we camp travaille donc aussi à la viabilité du parc. « Petit à petit, nous construisons un lieu agréable, un lieu de vie et de travail. Nous avons ramené l’électricité et l’eau courante, ici notamment. C’était quelque chose de primordial », continue Léa.
Chaque année, le parc évolue et accueille de nouvelles initiatives. Déjà l’année dernière, une initiative surprenante et insolite était proposée au sein du domaine : une nuit au sein d’une chambre dans un bateau. Si cette idée est en pause depuis la crise sanitaire, d’autres initiatives continuent de vivre. Par exemple, la présence d’un centre équestre fait le succès du parc.
En effet, depuis décembre 2019, la famille Karamane s’est installée au sein du parc. C’est Chadly qui gère le centre et pour lui c’est bien plus qu’une histoire de chevaux. « Il y a des choses qui manquent à Marseille et plus particulièrement dans nos quartiers. Notre centre équestre est le seul avec celui de Pastré », explique-t-il. « Le cheval est un sport assez noble et nous voulons le vulgariser afin que tout le monde puisse au moins essayer ».
Mais, il y a aussi une idée de développement. Effectivement, avec une quinzaine de chevaux et la mise en place d’une carrière aux dimensions olympiques, l’étape suivante du projet est de pouvoir donner des cours.
D’autres animaux vivent dans le parc comme des chèvres. Cela permet, à l’image d’une ferme pédagogique, de faire découvrir aux enfants des alentours une faune qui leur est souvent inconnue. Le parc travaille notamment beaucoup avec les collèges et centres culturels.
Si le parc est un lieu de visite, c’est aussi un lieu de vie, de travail et de convivialité. Des initiatives permettent au parc d’incarner cet esprit de partage et de lieu commun métropolitain. L’une des plus récente est celle d’un potager commun, offrant un lieu de rencontre.
Contact du centre équestre : Chadly Karamane – chadlykar@live.fr – 06 09 69 46 79