Yvon Berland (LREM) a décidé de se maintenir dans le 6-8e. Il a déposé dans la journée sa liste pour le second tour des élections municipales à l’identique, dans ce secteur clé de la droite marseillaise. Il confirme qu’aucun accord n’a été passé dans les autres secteurs de la ville, sauf dans le 2-3 avec l’équipe de Bruno Gilles.
Cet après-midi, le candidat soutenu par La République en marche, Yvon Berland, a déposé sa liste en préfecture pour le second tour des élections municipales à Marseille. Une liste identique à celle du premier tour. Un choix assumé pour l’ancien président d’Aix-Marseille Université. « Je n’ai eu que deux mois et demi pour faire campagne, et si l’on veut ancrer sa vision de la ville sur le plan économique, écologique, sanitaire, social… il faut du temps, il n’y aurait pas eu de sens à ce que je ne poursuive pas », explique le candidat, qui veut rester « fidèle à (ses) convictions. Je l’ai montré dans ce que j’ai fait par ailleurs. Ce n’était pas moi, si j’arrête ».
Imprimer une vision sur le plan politique
Il affirme « bien évidemment », qu’il y a eu des négociations, « tout le monde voulait [le] voir, mais je n’ai jamais trouvé un terrain qui me permettrait d’affirmer ce que je voulais faire, nos valeurs… Ça n’était pas quelque chose qui était soutenable pour moi. Je ne cherchais pas à avoir un poste ou deux, ce n’est pas le sens de mon engagement ».
Pour lui, le sens, c’est d’imprimer une vision sur le plan politique, « de creuser un chemin, ne pas arrêter d’expliquer ce que l’on faire », notamment en vue d’autres échéances électorales; puisque le candidat voit plus loin, avec les prochaines sénatoriales, les départementales et régionales l’année prochaine. « Ce n’aurait pas été raisonnable, de dire « je fais des négociations et ok, je rentre, peu importe le programme »», poursuit le candidat, qui veut ancrer les idées de La République en marche. D’ailleurs, il ne cache pas que Paris a pesé dans cette décision.
Il s’est très peu exprimé ces dernières semaines et à ce titre, il ajoute : « d’ailleurs chacun s’est exprimé pour moi, et me prêtait telle ou telle intention, mais aujourd’hui, le résultat est là ! Je ne change pas sur mes valeurs et le fait que ce qui m’intéresse c’est de mettre en œuvre une nouvelle politique ».
« Je veux donner du sens à ce que je fais »
Sur l’entente trouvée dans le 2e secteur, entre Lisette Narducci, soutenue par Bruno Gilles et Maliza Saïd Soihili, Yvon Berland ne qualifie pas ce rapprochement « d’accord ». « Ce ne sont pas des accords véritablement, et je ne donne pas de consignes là-dessus ». Et d’ajouter : « d’ailleurs dans le 11-12, où certains disaient qu’on irait avec le Printemps Marseillais, ça ne se fait pas non plus, assure le candidat, autrement le message était complètement confus. Si on était allé d’un côté ou de l’autre, rapidement notre message aurait été brouillé ».
Hormis ce secteur, aucun accord n’a donc été passé à l’échelle de la ville entre le LREM et le Printemps Marseillais, ni aucune autre fusion de liste. La stratégie des marcheurs est de « continuer à expliquer ce que l’on veut faire, et il faut du temps. Restons sereins. Il faut continuer à suivre notre ligne de conduite. Commençons à montrer notre identité, si au bout de trois mois on change d’identité, ce n’est pas raisonnable », insiste Yvon Berland. « Je veux donner du sens à ce que je fais. Ça peut surprendre, mais je ne changerais pas ! »
Pour rappel, Yvon Berland est arrivé en quatrième position au premier tour avec 12,25% des voix derrière Martine Vassal (27,16%), au coude à coude avec Olivia Fortin du Printemps Marseillais (24,4%) et le Rassemblement national (13,3%).
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