Les adeptes du 7e art et des œuvres du talentueux Robert Guédiguian vont être contents. Le réalisateur marseillais revient sur le devant de la scène avec son actrice fétiche et femme dans la vie, Ariane Ascaride, pour un nouvel opus nommé Une histoire de fou, un film grave qui nous parle du génocide arménien.
Un réalisateur attaché à Marseille
Robert Guédiguian, vous le connaissez sans doute pour Marius et Jeannette, le film qui a révélé la troupe d’acteurs marseillais à la fin des années 90 : Jean-Pierre Darroussin, Ariane Ascaride ou Gérard Meylan, et avait fait plus de 2,5 millions d’entrées. Il a aussi réalisé un autre très beau classique du cinéma français en 2011, les Neiges du Kilimandjaro, près de 700 000 entrées.
Né à Marseille en 1953, Robert Guédiguian est d’origine arménienne et fils d’ouvrier docker, deux origines très fortes qui ont une belle influence sur sa carrière cinématographique. Il tourne d’ailleurs beaucoup de ses scènes dans le quartier de l’Estaque, qui témoigne son attachement au milieu ouvrier.
Une histoire de fou
Le film a été présenté à Cannes en mai 2015, 100 ans après le génocide arménien et sa non-reconnaissance par l’État turc. Il sortira en salles le 11 novembre 2015, mais sera projeté en avant-première dans la plupart des salles de la région marseillaise, le lundi 21 septembre 2015 :
- Cinéma Le Pagnol, Aubagne : Avant-première à 19h avec toute l’équipe du film
- Cinéma Pathé Plan de Campagne, Les Pennes-Mirabeau : Avant-première à 20h, avec toute l’équipe du film
- Cinéma L’Alhambra, Marseille 16e : Avant-première à 19h, débat en présence de Robert Guédiguian et Syrus Shahidi
- Cinéma Les Variétés, Marseille 1er : Avant-première à 20h30, débat en présence de Robert Guédiguian et Syrus Shahidi
- Cinéma Le Chambord, Marseille 8e : Avant-première à 19h, débat avec Ariane Ascaride et Simon Abkarian
- Cinéma Pathé Madeleine, Marseille 4e : Avant-première à 20h30, débat avec Ariane Ascaride et Simon Abkarian
Berlin 1921, Talaat Pacha, principal responsable du génocide Arménien est exécuté dans la rue par Soghomon Thelirian dont la famille a été entièrement exterminée. Lors de son procès, il témoigne du premier génocide du 20ème siècle tant et si bien que le jury populaire l’acquitte.
Soixante ans plus tard, Aram, jeune marseillais d’origine arménienne, fait sauter à Paris la voiture de l’ambassadeur de Turquie. Un jeune cycliste qui passait là par hasard, Gilles Tessier, est gravement blessé.
Aram, en fuite, rejoint l’armée de libération de l’Arménie à Beyrouth, foyer de la révolution internationale dans les années 80. Avec ses camarades, jeunes arméniens du monde entier, il pense qu’il faut recourir à la lutte armée pour que le génocide soit reconnu et que la terre de leurs grands-parents leur soit rendue.
Gilles, qui a perdu l’usage de ses jambes dans l’attentat, voit sa vie brisée. Il ne savait même pas que l’Arménie existait lorsqu’Anouch, la mère d’Aram, fait irruption dans sa chambre d’hôpital : elle vient demander pardon au nom du peuple arménien et lui avoue que c’est son propre fils qui a posé la bombe.
Pendant que Gilles cherche à comprendre à Paris, Anouch devient folle de douleur à Marseille et Aram entre en dissidence à Beyrouth… jusqu’au jour où il accepte de rencontrer sa victime pour en faire son porte parole.