Dans un contexte exceptionnel et dans des conditions parfois difficiles, de nombreux agents du Département des Bouches-du-Rhône poursuivent leurs missions sur le terrain pour assurer la continuité du service public et lutter contre la crise sanitaire. Certains agents ont aussi accepté d’effectuer des missions de volontariat. Retrouvez leurs témoignages toute la semaine.

Sarah Belkhir est technicienne de laboratoire au Laboratoire départemental d’analyses. Elle réalise tous les jours les analyses des tests Covid-19. 

Je suis la technicienne référente de l’automate qui réalise les tests « PCR » pour la recherche du coronavirus. On n’est pas spécialisé dans ce genre de recherche mais il était essentiel de pouvoir participer à ce dépistage. Nous sommes une équipe de techniciens, biologistes, secrétaires et agents du laboratoire à nous battre au quotidien pour lutter contre le virus.

Là, pour nous, notre métier prend tout son sens. En tant que technicienne de laboratoire spécialisée dans la biologie médicale, il était évident de réaliser cette recherche en temps de crise sanitaire. Quand j’entendais qu’il n’y avait pas assez de machine pour réaliser les analyses, j’enrageais et je trouvais ça frustrant, alors qu’on avait du matériel disponible. Et quand on nous a proposé de travailler sur les tests du Covid-19, on a dit oui tout de suite. Même si au début il y avait une certaine appréhension car les conditions de sécurité doivent être optimales pour nous protéger.

Très vite, il a fallu aussi gérer le côté familial. J’ai expliqué à mon fils de 10 ans que sa maman allait travailler et pourquoi. C’est compliqué car je ne peux plus lui faire de câlins. Mais ça l’a rendu autonome et responsable. Et je suis fière de lui. Tous les jours, nous recevons les tests à analyser. C’est un travail collectif car ici, au laboratoire, on est au bout de la chaîne et on ne néglige jamais rien. On sait que l’organisation des prélèvements autour des centres de dépistage est compliquée pour le personnel et les patients. Et derrière chaque tube, on pense qu’il y a quelqu’un et que cela pourrait être un membre de notre famille. Plus généralement, c’est effrayant ce qui se passe car le danger est invisible. On voit qu’il est là, on voit que beaucoup de personnes sont touchées et on ne sait pas qui est ou n’est pas contaminé. L’organisation sociale est compliquée dans la famille, dans le travail, on prend des distances avec tout le monde. Mais je vous avoue que j’ai moins peur de tomber malade ici qu’en allant au supermarché.

Parfois je me dis que ce qu’on vit aujourd’hui est assez irréel et pourtant on s’y attendait un peu. Quand on voit nos modes de vie, nos comportements envers la nature ou les animaux, on pouvait penser que cela arriverait.

Et j’espère vraiment qu’on apprendra de cette crise. Des épisodes comme celui-ci ont toujours existé. On a tendance à oublier, mais la réalité nous rattrape bien souvent.


>Demain, retrouvez le témoignage de Sabrina Ben Nafla, agent volontaire pour assurer le suivi des personnes âgées par téléphone.

Plus d’infos sur www.departement13.fr

 

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