Le préfet de police des Bouches-du-Rhône redoute de nombreux accidents de la route durant la période de déconfinement.
Ces deux derniers mois, en raison du confinement, l’usage de la voiture a été considérablement réduit. Le déconfinement qui doit intervenir le 11 mai fait craindre au préfet de police des Bouches-du-Rhône, Emmanuel Barbe, un grand nombre d’accidents, les usagers de la route ayant perdu leurs habitudes : « Nous allons vivre un moment inédit. La majorité de la population a perdu l’habitude de, non seulement conduire, mais aussi d’être cyclistes, piétons ou en deux roues motorisés. Nous allons nous retrouver avec plus de personnes sur les routes, qui auront perdu leurs habitudes », a souligné, ce jour, à l’occasion d’une conférence de presse, l’ancien délégué ministériel à la sécurité routière.
Pour lui, cette situation pourrait provoquer « beaucoup plus d’accidents de la route, des mortels probablement, mais aussi liés à des fautes d’inattentions », pouvant entraîner des blessures graves, et de fait venir encombrer les hôpitaux. « L’un des objectifs fixés par le Premier ministre, c’est de garder intacte notre capacité sanitaire ».
Des contrôles dans des « endroits inattendus »
Dans ce cadre, il a adressé un message particulier à l’attention des motards, désireux de faire de longues balades sur les routes du département, après deux mois de confinement. « Il faut faire très attention en moto, la reprise est encore plus difficile», souligne le préfet de police, lui-même motard. De fait, des contrôles seront organisés dans des « endroits inattendus pour essayer de faire en sorte de limiter les accidents ».
Autre point : pour ceux qui seraient tentés de se “déconfiner”, avant lundi, le préfet a précisé que les contrôles se poursuivront jusqu’à dimanche minuit, avec des sanctions à la clé, pour ceux qui ne seraient pas en règle. Globalement, le confinement a été respecté à 90% dans la région, avec pour 100 personnes contrôlées huit seulement en irrégularité. Il a également rappelé, l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes, après le 11 mai.
Sanctions dans les transports
Les transports en commun restent « un vrai défi ». Le port du masque y est obligatoire, et des mesures ont été mises en place pour faire respecter la distanciation sociale. Les agents de sécurité des sociétés de transports seront en capacité de verbaliser le non-respect par les usagers des nouvelles règles. « La police nationale et la gendarmerie nationale seront en soutien si des difficultés venaient à surgir ».
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